Framix : « Les gens courent et se battent quasi uniquement pour continuer de pousser du caddie. »

A travers la série « Artistes à contre-courant », Le Média en 4-4-2 vous présente des personnalités qui ont la volonté et le courage d’évoluer hors des sentiers battus, avec toutes les difficultés que cela engendre.

mise à jour le 16/05/23

Pour le quatorzième épisode de cette série, nous recevons Framix. Cet auteur compositeur, qui vit dans la campagne entouré de son tracteur et de ses moutons, est connu pour ses titres « The mistake » ou encore « I can’t refuse it » qui ont été salués et soutenus par France Inter, Radio Nova et Fip. Le succès de Framix est allé jusqu’aux scènes des Transmusicales de Rennes et des Nuits zébrées. Sa musique si reconnaissable a même été utilisée pour la campagne mondiale de publicité de la Citroën C4 en 2014 ou encore par Mc Donald en 2016.


Et puis tout s’est arrêté du jour au lendemain quand François s’est fait black-listé car il a exprimé ses opinions sur des sujets sensibles comme l’immigration ou la délinquance. Mais cela n’empêchent pas ses chansons de continuer à tourner sur les plateformes (102 730 auditeurs mensuels sur Spotify, son titre « The mistake » y ayant été écouté 2 639 000 fois !). Rencontre avec un songwriter complètement libre.

Le Média en 4-4-2 : Bonjour Framix, et merci d’avoir accepté l’invitation du Média en 4-4-2. Peux-tu te présenter en 4-4-2, c’est-à-dire de manière concise et efficace ?

Framix : Salut, bravo pour votre travail et merci pour votre proposition ! Je fais le projet solo Framix en indépendant depuis 2000 ; pas mal de sorties, des albums, Eps, singles, deux courts métrages basés sur deux de mes disques, des projets alternatifs comme de la musique pour enfants et quelques musiques reprises dans des campagnes publicitaires. J’ai une marque de fabrique assez bricolage, très libre dans les influences. C’est parti d’une électro assez dub et cinématographique, puis c’est passé dans un format plus chanson, avec des influences blues, country, hawaïenne, rock steady, Country…Essentiellement du studio, puis du live en m’entourant de musiciens, et maintenant uniquement du studio à nouveau.

Le Média en 4-4-2 : Quel est ton parcours artistique ? Et quelle est ton actualité du moment?

Framix : J’ai fait des études d’art en les lâchant doucement pour me concentrer de plus en plus sur la musique, au début de la Musique Assistée par Ordinateur. J’ai commencé à bricoler comme ça, avec l’idée de pousser l’image via le clip ou les univers sonores. En ce moment, après quelques années à faire des formats courts, je me tâte à refaire un album.

Le Média en 4-4-2 : Comment as-tu traversé ces trois dernières années complètement folles ?

Framix : Étant un confiné de naissance, tout ça ne m’a pas vraiment touché ! J’ai la chance de vivre une partie de mon temps en quasi autonomie en pleine nature donc peu de changement finalement. J’ai été navré, j’ai pas mal alerté mon entourage comme beaucoup ! Quasi toujours dans le vide comme beaucoup, j’ai ensuite pris une posture amusée à voir l’occident s’écrouler tranquilou et payer par là où il a trahi. Bien sûr les tragédies personnelles ne m’amusent pas du tout et il y a des meurtriers à traduire en justice. La vision de tout ça en tant que chrétien me fait prendre du recul. Pour les gens sans spiritualité, il y a des chemins extrêmement difficiles lorsqu’on a mis tous ses espoirs dans cette vie terrestre et qu’on vous l’enlève, alors effectivement on n’a plus rien. Je pense que tout ça va justement nous faire toucher notre misère durement et une fois revenus à l’humilité et à la raison, nous pourrons transformer l’essai. Je reste très positif ! Les peurs continuent d’être agitées : Covid, climat, sécheresse (même sous la pluie), les gens courent et se battent quasi uniquement pour continuer de pousser du caddie. Ce qui est nécessaire, mais finalement quand c’est la seule préoccupation, c’est très égoïste et matérialiste. Je pense que la crise sur l’occident est avant tout d’ordre métaphysique. Le reste n’est, de mon point de vu, quasi que du détail puisque tout s’organise tout seul et parfaitement sous la métaphysique d’un peuple. Enfin… Je prie simplement pour que les vrais innocents soient épargnés dans ce cirque.

Le Média en 4-4-2 : Comment vois-tu ton avenir et celui du monde de la musique ?

Framix : Quand j’ai commencé à l’ouvrir sur des sujets de société (immigration, ensauvagement, etc) sur les réseaux il y a 4-5 ans, j’ai rapidement été banni des radios, puis des salles de concerts. Donc j’étais déjà cancelled avant la crise Covid ! Puis la couche complotiste a fait le reste mais le vernis répulsif total a été de parler de la foi ! J’avoue que j’aime bien faire chier le monde, mais j’ai rien trouvé de plus perturbant pour un public que de se faire parler de Jésus ! Un artiste qui n’est pas de gauche ? C’était déjà impossible à entendre pour ces grands esprits ouverts au monde… alors en plus un catho…

Aujourd’hui, je fais 250 000 streaming par mois mais je n’existe pas pour les médias. Pour tout vous dire, aller jouer devant un public de rockers tatoués à 3 doses dans des salles subventionnées sous auto-censure ne me fait pas spécialement bander. J’espère remonter sur scène dans une France transformée ! Est ce qu’on la vivra ? Hum hum… Inchallah comme on dit dans la religion de paix et d’amour.

Le Média en 4-4-2 : Merci Framix de nous avoir accordé cet entretien. Nous te laissons le mot de la fin.

Framix : Il faut garder espoir en l’homme, nous arrivons au bout de cet humanisme athé qui sévit depuis trois siècles, qui a retiré Dieu du centre pour y placer l’homme. Ce mensonge ne tient plus, l’homme avait toujours été la cible. Puisque derrière les idéologies il y a le mystère du mal, en théologie elles définissent les grands antéchrists de l’histoire. Qui sous leurs divers déguisements n’ont qu’un unique but : détruire l’homme. Tout est fait pour faire passer l’humanité pour le fléau de la planète, via l’écologie par exemple. Continuons comme ça et il y aura la queue dans cinq ans non pas pour aller se faire vacciner mais en finir dans le calme en suicide assisté. Des files comme devant un Apple store. Vivre cette crise sans métaphysique est un calvaire, c’est pour ça que je conseille aux gens de s’intéresser à l’eschatologie. Les mondialistes ne sont que des pions de Lucifer lui-même. Et Lucifer n’est que le pion de Dieu. Donc pas de panique : espérance, amour ! Je vois aujourd’hui que les jeunes sont tellement déconstruits qu’on peut semer à nouveau sur un terrain vierge. Regardons où nous plaçons nos espoirs en occident, dans un monde terrestre corruptible où par définition tout pourrit, tout vieillit, tout meurt. Plaçons plutôt notre espérance dans ce qui ne meurt pas : l’Esprit.

Retrouvez Framix sur son site internet, Instagram, Youtube, Twitter, Facebook, Spotify et Deezer.

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