« Des départs massifs de soignants » : le Sénat découvre la déliquescence de l’hôpital

mise à jour le 11/12/21

La commission d’enquête sur l’hôpital du Sénat a organisé une table ronde le 9 décembre avec des représentants des praticiens et personnels soignants.

Le site Public Sénat a relayé les interventions de représentants du personnel, qui décrivent une situation catastrophique :

– fermeture de 5 700 lits, en pleine année de crise sanitaire,
– manque de 150 milliards d’euros dans le budget hospitalier sur les 15 dernières années,
– sécurité  des patients mise en danger faute de personnel,
– gestion à but lucratif par des non-médecins culminant symboliquement avec la goutte d’eau : l’utilisation de comédiens par la direction de l’hôpital de Brive, pour jouer le rôle de malades et tester la qualité de l’accueil. Des appels de vrais malades ont été négligés à cause de cet épisode.
– la tarification à l’acte au détriment de la qualité des soins.

Fallait-il réunir une commission pour constater le gâchis ?

La réponse à la nécessité de la commission figure dans l’article de Public Sénat : « La nouvelle commission d’enquête du Sénat n’ignore rien des difficultés profondes que traverse l’hôpital. C’est d’ailleurs sa raison d’être. Le chiffre choc de l’enquête du Conseil scientifique – un lit sur cinq fermé dans les grands établissements de santé, faute de personnel en nombre – a catalysé sa création le mois dernier. »

Une prise de conscience récente pour Marie Mercier, sénatrice

Une situation affligeante, des témoignages reçus avec d’autant plus d’émotion, que les sénateurs n’étaient pas au courant. Voilà la description de leur émoi par le journaliste de Public Sénat : « Il n’empêche, à chaque fin d’intervention des différents représentants des soignants ce 9 décembre, la vice-présidente Marie Mercier (LR) accuse le coup. Lors de cette première audition, elle évoque des “propos accablants”, un “constat de désastre”, bref, une “sensation de gâchis”. »

On est navrés, mais vraiment navrés, que la sénatrice Marie Mercier, vice-présidente de la commission, n’ait pu être alertée que depuis un mois. Pourtant  la tarification à l’acte des hôpitaux date de 2007. Depuis, ils sont en déficit. Marie Mercier a fait de son mieux pour participer au chaos actuel dû en grande partie à l’obligation vaccinale. Voilà ce qu’elle déclarait le 27 octobre à propos de la loi sur la Vigilance (on ne dit plus urgence) sanitaire : « N’oublions pas que nous avons dû faire face à une pandémie dont ne savions rien et contre laquelle il n’existait aucun traitement (sic).  […] Le passe sanitaire a été bien accepté par la population, car il l’a rassurée. […] Je soutiens ce texte que je trouve raisonnable, tout en me prononçant à titre personnel en faveur du maintien du passe sanitaire sur l’ensemble du territoire national. » [NDLR : le pass sanitaire est obligatoire dans les hôpitaux, mais pas au Sénat et à l’Assemblée]

Bernard Jomier est-il le mieux placé pour défendre les valeurs de l’hôpital public ?

Le président de la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France, est Bernard Jomier. Il est vice-président de la commission des affaires sociales. Il voulait rendre la vaccination obligatoire pour toute la population. Il fait partie de la meute qui harcèle le Pr Raoult en l’accusant sans preuve de facturations illégales et qualifie de harcèlement la plainte pour harcèlement déposée par le Pr Raoult contre Mme Bik, ce qui est un comble ! Mme Bik, que Bernard Jomier considère comme une scientifique, a travaillé dans une start-up, uBiome, et l’a quittée avant poursuites pour surfacturations et ventes forcées. La Securites and exchange commission (SEC) a déclaré, après enquête, que le business d’uBiome est une « imposture ». Les actuelles sources de revenus de Mme Bik sont mystérieuses. On vous l’a déjà présentée là.

Les sénateurs recevront les représentants des services d’urgence le 16 décembre. Ils pourront à nouveau compatir à la situation hospitalière qu’ils ont contribué à créer. Et certainement la déplorer. Tous à vos mouchoirs !

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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