Géopolitique

De l’OTAN aux BRICS : La Turquie redéfinit ses alliances sous Erdogan

Membre de l'OTAN depuis 1952 et candidat à l'entrée dans les BRICS, la Turquie se trouve à la croisée des chemins entre l'Occident et l'Orient. Sanctionnée par les États-Unis pour l'achat de systèmes de défense russes et sa non-participation aux sanctions contre la Russie et l'Iran, la question de son maintien dans l'OTAN se pose.

mise à jour le 27/07/24

La Turquie navigue entre allégeances et intérêts stratégiques pour préserver sa souveraineté.

L’entrée de la Turquie dans l’OTAN en 1952
Après la Seconde Guerre mondiale, la Turquie, affaiblie et menacée par l’expansionnisme soviétique, se tourne vers l’OTAN pour assurer sa sécurité. Les États-Unis exigent l’envoi de soldats turcs en Corée en échange de son adhésion, ce qui coûtera la vie à plus de 700 Turcs. La Turquie rejoint ainsi le bloc atlantiste en 1952, aux côtés de la Grèce, pour faire face à la menace soviétique.

Les relations tumultueuses entre la Turquie et l’OTAN
Les relations entre la Turquie et l’OTAN sont marquées par des coups d’État et des ingérences étrangères. L’arrivée d’Erdogan au pouvoir en 2002, soutenue initialement par les réseaux Soros, marque un tournant dans ces relations. Erdogan, qui s’oppose au projet de remodelage du Proche-Orient, est perçu comme un « dictateur » par les États-Unis. Les limogeages de cadres pro-américains et le rapprochement avec la Russie amènent les États-Unis à se repositionner progressivement en Grèce.

Le rapprochement Turquie-Russie et la perspective d’une entrée dans les BRICS
Malgré les tensions historiques entre les deux pays, la Turquie et la Russie connaissent un rapprochement stratégique sous l’impulsion d’Erdogan et de Poutine. Des projets communs, tels que la centrale nucléaire d’Akkuyu, le parapluie antimissiles S-400 et le pipeline Turkstream, illustrent cette nouvelle coopération. La Russie, confrontée à un déclin démographique et à des peuplades musulmanes et turciques dans son entourage, voit dans ce rapprochement un moyen de consolider son influence régionale. Erdogan, quant à lui, cherche à renforcer la position de la Turquie en tant qu’acteur de la multipolarité, en se tournant vers l’Asie et en faisant des appels du pied aux BRICS.

Lire l’article du « VRP de la démocratie » sur le site de l’association Entre la plume et l’enclume.

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