Hiroshima, le geste symbolique…
Cette année, Nagasaki a pris une décision plutôt judicieuse en décidant de ne pas inviter l’ambassadeur israélien Gilad Cohen à la cérémonie du 79e anniversaire du bombardement atomique. La raison officielle ? La sécurité. La vraie raison ? L’indignation mondiale face aux actions meurtrières d’Israël.
Hiroshima, toujours prête à faire un geste symbolique, a quand même accueilli l’ambassadeur israélien. Après tout, pourquoi pas offrir une tribune à un représentant d’un État accusé de génocide par la CPI ? L’ambassadeur Cohen, expert en mauvaise foi, a déclaré sur les réseaux sociaux que le Japon et Israël partagent les mêmes valeurs. Oui, parce que bombarder des civils et opprimer des populations, c’est tout à fait comparable aux valeurs japonaises…
The decision by Nagasaki’s mayor not to invite Israel to the Peace Memorial Ceremony on August 9th is regrettable, sends a wrong message to the world, and deflects from the core message that Nagasaki has been promoting for years. As a close friend and like-minded nation of Japan,…
— Gilad Cohen 🇮🇱🎗️ (@GiladCohen_) July 31, 2024
Nagasaki, un choix de décence
Mais revenons à Nagasaki, où les autorités ont décidé de maintenir une certaine décence. Pourquoi inviter un représentant d’un pays dont les soldats sont accusés de violer des prisonniers palestiniens avec une telle brutalité qu’ils causent des perforations intestinales, des déchirures rectales, des lésions pulmonaires et des côtes cassées ? Un tel respect pour les droits humains mérite bien une absence. Nous ne parlerons même pas du ministre israélien Bezalel Smotrich qui justifie la mort de 2 millions de Gazaouis…
Réactions internationales : la solidarité aveugle
Les réactions internationales ne se sont pas faites attendre. Les ambassadeurs des États-Unis (ceux qui ont lâché la bombe), de l’Union européenne, de l’Australie, de l’Italie, du Canada, de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont tous décidé de boycotter l’événement de Nagasaki. Il semble que la solidarité avec Israël passe avant la mémoire des victimes des bombardements atomiques. Priorités, vous dites ?
Rahm Emanuel, ambassadeur des États-Unis, a même accusé le maire de Nagasaki de politiser l’événement. Parce que, bien sûr, rappeler qu’un pays est accusé de crimes de guerre, c’est politiser une cérémonie de paix. À ce rythme, pourquoi ne pas inviter directement tous les dictateurs du monde à la prochaine commémoration ?
Une sécurité « inventée »
L’ambassadeur Cohen a trouvé les problèmes de sécurité « inventés ». Peut-être que lorsqu’on représente un État impliqué dans des massacres quotidiens, on perd de vue ce qu’est une véritable menace pour la sécurité.
La dignité avant tout
La décision de Nagasaki est un rare éclat de lucidité dans un monde de compromissions et d’hypocrisie. Alors que certains préfèrent fermer les yeux sur les atrocités commises par Israël, d’autres, comme la municipalité de Nagasaki, choisissent de ne pas souiller la mémoire des victimes d’un massacre en invitant un représentant d’un autre. Bravo, Nagasaki, pour avoir choisi la dignité.
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