
Une nuit d’horreur sous la garde de Tsahal
Alors qu’il tentait de protéger sa famille face à une vingtaine de colons armés, Hamdan Ballal a été roué de coups, subissant des blessures à la tête et à l’abdomen. Pire encore : l’armée israélienne, plutôt que d’intervenir pour stopper les assaillants, l’a arrêté, menotté et bandé les yeux avant de le transférer dans une base militaire. Selon son avocate, Lea Tsemel, il y a été battu et humilié toute la nuit avant d’être libéré le lendemain, nécessitant une hospitalisation à Hébron.
Le Palestinien Hamdan Ballal, coréalisateur du documentaire « No other land » oscarisé cette année, a été libéré après avoir été arrêté la veille, selon des militants, lors d’une attaque de colons israéliens en Cisjordanie occupée #AFPVertical ⤵️ pic.twitter.com/gnY6WK6cyx
— Agence France-Presse (@afpfr) March 26, 2025
L’Académie des Oscars critiquée pour son silence
Yuval Abraham, coréalisateur israélien de No Other Land, a vivement reproché à l’Académie américaine son mutisme face à cette agression. « L’Académie nous a décerné un Oscar il y a trois semaines, mais elle a refusé de soutenir Hamdan alors qu’il était torturé », a-t-il déclaré sur X. Pour lui, cette attaque était une « vengeance » contre le film, qui dérange les autorités israéliennes.
Susiya, un village sous tension permanente
Situé près de Masafer Yatta, Susiya est régulièrement le théâtre de violences. Depuis octobre 2023, plus de 45 incidents y ont été recensés. Pour Basel Adra, autre co-réalisateur du documentaire, l’agression contre Hamdan Ballal s’inscrit dans une logique de répression contre les voix palestiniennes. Une triste réalité qui rappelle que, même sous les feux des projecteurs, la lutte pour la dignité reste un combat dangereux.
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