Le 3 décembre 2021 Le Média en 4-4-2 a publié les 30 premières pages des essais Pfizer (en cours de diffusion publique). Dans les pages 6 et 12, sont énumérés les effets de la vaccination maternelle sur le bébé : 329 non graves et 84 cas graves, dont 4 cas graves de fœtus dus à l’exposition pendant la grossesse (restriction de la croissance du fœtus), bébé prématuré (2 cas) et décès néonatal (1 cas). Ce n’est pas nous, c’est Pfizer qui le dit.
Et pourtant, Ameli et l’ANSM l’affirment : la vaccination des femmes enceintes dès le premier trimestre de grossesse est fortement recommandée. Ameli veut convaincre à coups de vidéos. En voici une d’Alain Fischer :
Si vous n’êtes pas convaincu, une autre vidéo avec des sages-femmes :
Et le Pr Picone Inserm) nous explique tout ça :
Le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale, dans une note du 2 février 2022, prêche aussi pour le renforcement de la vaccination des femmes enceintes : « Il apparaît primordial d’insister sur la nécessité que les femmes enceintes bénéficient d’une vaccination complète (2 doses de primo-vaccination ainsi qu’un rappel), et ce quel que soit leur âge et le trimestre de leur grossesse, et ce d’autant plus lorsqu’il existe des comorbidités. La même nécessité s’applique aux femmes ayant un désir de grossesse. […] Les nouveau-nés de femmes infectées au Covid19 ont un risque multiplié par 5 d’admission en soins intensifs, en comparaison aux nouveau-nés de femmes non-infectées. »
Pour cette dernière affirmation, le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale s’appuie sur une étude qui n’est qu’une compilation de 192 études à partir de données chinoises, le tout datant du 1er septembre 2020. Donc une fumisterie, mais qui va creuser tout ça… à part Le Média en 4-4-2 ?
Une autre étude — américaine celle-là —, du 15 février 2022, conclut que les nouveau-nés dont la mère est vaccinée courent moins de risques d’être hospitalisés à cause du covid au cours de leurs six premiers mois de vie. Regrettant que la vaccination des nourrissons de moins de six mois ne soit pas à l’horizon, ses auteurs expliquent que cette lacune rend la vaccination pendant la grossesse d’autant plus importante pour les jeunes enfants. Et de nous faire peur : « Le plus inquiétant, c’est qu’ils [les chercheurs] ont découvert que parmi les bébés atteints de covid-19, qui ont été admis aux soins intensifs, les bébés les plus malades, 88 % étaient nés de mères qui n’avaient pas été vaccinées avant ou pendant la grossesse. Et le seul bébé qui est décédé au cours de l’étude était né d’une mère qui n’avait pas été vaccinée. » Europe1, Francetvinfo, OuestFrance, LeDauphiné, l’Est républicain, le Progrès, Doctissimo, le Journal de Montréal se sont empressés de relayer cette étude. C’est bien naturel.
La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) nous aurait-elle menti ? Aucune trace de bébés hospitalisés du covid en France dans ses statistiques (voir schéma à gauche).
Une étude dirigée par le Dr Liliana Gabrielli à Bologne vient à la rescousse. LeDauphiné s’en fait écho : « Les nouveau-nés disposent d’une protection immunitaire spécifique transmise par leur mère. Une étude italienne vient de confirmer que cette protection s’applique au Covid-19. » Cette recherche a été présentée au 32e Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID), qui s’est tenu du 23 au 26 avril 2022 à Lisbonne. Le congrès a été financé par AstraZeneca, Biomérieux, Elsevier, GSK, Moderna, NG Biotech, Novavax, Novartis, Pfizer, Sanofi, etc. Nul doute que la découverte de l’équipe de Bologne n’a pas dû déplaire à ces laboratoires tellement soucieux de la bonne santé de nos bébés.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.