
Joël Le Scouarnec, un chirurgien de 74 ans, sera jugé par la cour criminelle du Morbihan pendant quatre mois à partir du 24 février 2025.
Joël Le Scouarnec : l’effroyable parcours d’un chirurgien pédocriminel
Le nom de Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien de 74 ans, résonne comme un cauchemar dans l’histoire judiciaire française. Accusé de viols et d’attouchements sur des mineurs, cet homme, autrefois respecté, doit comparaître devant la cour d’assises de Saintes (Charente-Maritime) pour des faits qui remontent à plusieurs décennies. Un procès à huis clos, sans presse ni public, qui plonge dans l’horreur d’un système familial et médical complice.
Tout commence en 2017, lorsqu’une petite fille de 6 ans, voisine de Le Scouarnec, révèle avoir été agressée. Ses parents portent plainte, brisant ainsi une omerta qui durait depuis plus de trente ans. Rapidement, les enquêteurs découvrent un engrenage macabre : des dizaines de victimes, puis des centaines, principalement des enfants, abusés sous couvert de soins médicaux. Le chirurgien, qui reconnaît certains attouchements, nie les viols, mais ses écrits personnels, d’une froideur glaçante, dévoilent une obsession pédophile inavouable.
Un prédateur protégé par son statut
Joël Le Scouarnec a profité de son statut de médecin pour commettre ses crimes. Dans les hôpitaux où il exerçait, il abusait de jeunes patients, souvent sous anesthésie ou en salle de réveil. Ses méthodes ? Des caresses, des pénétrations digitales, le tout dissimulé sous des gestes prétendument médicaux.
« L’avantage des petites filles, c’est qu’on peut les toucher sans qu’elles se posent trop de questions », écrivait-il dans ses carnets.
⚡️🗣 « Personne ne peut s’imaginer cette horreur » : témoignage choc d’une victime du chirurgien Joël Le Scouarnec, inculpé pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 personnes. Elle l’accuse de viol alors qu’elle était âgée 9 ans. pic.twitter.com/u7PdeoUiSQ
— franceinfo (@franceinfo) February 15, 2025
Malgré plusieurs alertes, notamment de la part de collègues médecins, Le Scouarnec a continué à exercer pendant des années. En 2005, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour consultation de sites pédopornographiques, une peine dérisoire qui ne l’empêche pas de reprendre son activité. Le système médical, trop lent à réagir, a laissé ce prédateur en liberté, au mépris de la sécurité des patients.
Une famille sous emprise
Au-delà de ses victimes hospitalières, Le Scouarnec a aussi agressé des membres de sa propre famille. Ses nièces, dont l’une dès l’âge de 7 ans, ont subi des années d’abus sous le silence complice de leur entourage. « Il me disait que c’était normal entre un adulte et un enfant, mais que c’était un secret », témoigne l’une d’elles. Une omerta familiale qui a permis à ce prédateur de continuer ses agissements en toute impunité.
Un procès pour briser le silence
Aujourd’hui, le procès de Joël Le Scouarnec représente un espoir de justice pour ses victimes. Pourtant, beaucoup de faits sont prescrits, et certaines plaintes n’ont jamais abouti. Les enquêteurs estiment que près de 350 personnes, principalement des mineurs, pourraient avoir été abusées par ce chirurgien.
Ce procès est aussi l’occasion de questionner les dysfonctionnements d’un système qui a laissé un homme dangereux continuer à exercer malgré les signaux d’alarme. Comment un tel scandale a-t-il pu durer aussi longtemps ? Pour les victimes et leurs familles, cette affaire est un rappel glaçant de l’importance de briser le silence et de protéger les plus vulnérables.
Joël Le Scouarnec incarne l’horreur absolue : un homme qui a trahi la confiance placée en lui, utilisant son statut pour assouvir ses pulsions les plus sombres. Son procès, bien que tardif, est un pas vers la vérité et la justice. Mais pour ses victimes, les séquelles, elles, dureront toute une vie.
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