Martinique, Guadeloupe : le gouvernement « prêt à parler »

mise à jour le 24/01/22

Grève générale en Guadeloupe depuis le 15 novembre. La Martinique a suivi. Les médias font leur boulot de collabo. Ils nous annoncent le racket des automobilistes par les barrages routiers. Les syndicats appellent à la levée des barrages. En vain. Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu se garde bien de se déplacer aux Antilles. Cela ferait trop de travail pour les forces de l’ordre ! que d’altruisme !


Le gouvernement est cependant ouvert à la discussion avec les élus du département (mais à Paris) qui souhaitent « moins d’égalité avec l’Hexagone ». Il a indiqué que Paris était « prêt à parler » de l’autonomie de la Guadeloupe. Il a annoncé le financement de « 1 000 emplois aidés pour les jeunes ». En Guadeloupe, 35 % des jeunes étaient en chômage en 2020 contre une moyenne nationale de 20 %.

Qu’est-ce qu’un emploi aidé ?

C’est une compensation de charges de 4 000 € maximum, par tranche de 1 000 € maximum chaque trimestre, pendant 1 an maximum, pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans. Le contrat doit être un CDD d’une durée de 3 mois minimum ou un CDI. La rémunération du salarié doit être inférieure ou égale à 2 fois ou 1,6 fois le Smic selon la date d’embauche.

En Martinique 1 pass = 1 emploi aidé

En raison du contexte sanitaire actuel, un espace de dépistage en amont de l’accès à l’emploi jeune speed dating organisé par la Milcem, a été mis en place. Les tests sont réalisés par des professionnels de santé et la vérification des pass est faite par un agent de sécurité.

Fake news de Lecornu : les Guadeloupéens voudraient « moins d’égalité avec l’Hexagone » !

Sébastien Lecornu fait du Coluche : « Les hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ». Qui a jamais désiré être considéré comme inférieur ? A en croire le ministre, les Antillais l’ont fait.
Pour les soignants qui ne veulent pas des injections à ARN messager, le gouvernement propose AstraZeneca et Janssen. La métropole n’en veut plus et c’est pour cela qu’elle les propose aux pays pauvres — via Covax — et aux Antillais.

Négociations en Guadeloupe : c’est tout ou rien

La négociation : soit les Guadeloupéens acceptent que la métropole les empoisonne à coups de thérapies géniques expérimentales, soit ils deviennent autonomes. L’autonomie n’est pas une revendication des manifestants, mais d’un seul parti, La Guadeloupe Unie, dont un des dirigeants est Ary Chalus, LREM réélu président de la Région cette année. Quant aux vaccins, à en croire le gouvernement, ils ont tellement adoré le chlordécone et les cancers qui vont avec, qu’on se demande bien pourquoi ils ne recommenceraient pas avec les thérapies géniques.

Atermoiements, provocations…

En Guadeloupe, 34,5 % de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté nationale. Pour tenter d’apaiser, le gouvernement a repoussé au 31 décembre l’obligation vaccinale des soignants et pompiers en Guadeloupe comme en Martinique. Mais, parallèlement,  le préfet de Guadeloupe a mis de l’huile sur le feu. Il « a décidé la prorogation du couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu’au lundi 29 novembre 2021 à 5 heures ».
En Martinique, le préfet de Martinique a instauré un couvre-feu « de 19 heures à 5 heures jusqu’au retour au calme ». Parallèlement, Sébastien Lecornu et Olivier Véran ont annoncé la levée des suspensions de salaire pour les personnels qui accepteront un accompagnement individuel pour les convaincre à l’usure de se faire vacciner. Ceux qui refuseront « poursuivront leur suspension » (comme si c’était eux qui suspendaient leurs salaires).

Tentatives de division et finasseries sont mal reçues

Cette annonce « ne change rien : nous ne sommes pas satisfaits de cette décision. Nous demandons le retrait de l’obligation vaccinale car notre liberté de choisir est bafouée, et du pass sanitaire qui empêche tout le monde de vivre », a réagi auprès de l’AFP Sormain Sandrou, secrétaire général adjoint de l’UTS-UGTG du CHU de Pointe-à-Pitre, présent sur le piquet de grève devant l’établissement.
« J’ai l’impression qu’on ne s’entend pas, qu’on ne se comprend pas (…) On veut une dérogation pour que cette loi ne soit pas appliquée chez nous ! Et pas que chez les pompiers ! » a pour sa part clamé Jocelyn Zou, représentant du syndicat Force Ouvrière chez les pompiers, à l’antenne de la radio RCI.

Le Média en 4-4-2.

 

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