Les Républicains reprennent le contrôle du Sénat, la Maison Blanche se rapproche pour Trump : Harris sous pression

Washington D.C. — Selon les dernières projections de CNN, le parti républicain s’apprête à reprendre le contrôle du Sénat américain, marquant une étape cruciale pour un parti privé de la majorité depuis 2021. Cette victoire ouvre la voie à une nouvelle ère pour le Sénat, d’autant que Mitch McConnell, figure historique du parti, prévoit de céder sa place de chef de la majorité à un nouveau leader.

Le chef de file de la minorité au Sénat, John Thune, et le sénateur John Cornyn, tous deux candidats à la tête du parti républicain au Sénat, ont publié des déclarations célébrant le renversement de la chambre par les républicains.

« Ce soir, alors que les républicains ont repris le contrôle de la majorité au Sénat américain, nous pouvons commencer à tourner la page de ce chapitre coûteux et imprudent de l’histoire américaine. En attendant les résultats supplémentaires, je suis optimiste quant au succès du président Trump, au renforcement de notre majorité et à la poursuite de notre travail commun pour créer un pays plus sûr et plus sécurisé pour tous les Américains. »

Cornyn a déclaré : « Ce soir, le peuple américain a rejeté sans ambages les politiques frontalières désastreuses, les dépenses inconsidérées et la gestion défaillante de Chuck Schumer et de la majorité démocrate du Sénat qui ont poussé le Sénat à passer d’une crise évitable à une autre. Chuck Schumer a brisé le Sénat, mais je suis convaincu que notre nouvelle majorité conservatrice peut redonner à notre institution le rôle essentiel qu’elle joue dans notre république constitutionnelle. »

Parallèlement, l’élection présidentielle tourne en faveur de Donald Trump. En tête dans le décompte des grands électeurs, Trump s’est emparé de la Géorgie et maintient une avance décisive en Pennsylvanie. Ce dernier État-pivot pourrait sceller la victoire de Trump et mettre un terme aux espoirs de Kamala Harris, qui aurait besoin de le remporter, ainsi que deux autres États-clés, pour renverser la tendance.

Au QG de Kamala Harris : ambiance tendue et départs parmi les soutiens

Au QG de campagne de Kamala Harris, situé à l’université Howard de Washington, la tension monte à mesure que l’écart avec Trump se creuse. Plusieurs soutiens de la vice-présidente commencent à quitter les lieux, visiblement affectés par le déroulement de la soirée électorale. Dans une dernière tentative pour l’emporter, Harris doit remporter les trois États-pivot que Trump avait gagnés face à Hillary Clinton en 2016, notamment la Pennsylvanie, dont les résultats sont encore attendus.

Le public commence à quitte le QG de Kamala Harris à Washington.

Emotional Moment 🥲

NOW: The public begins to leave Kamala Harris’s event in Washington.

Around 10:20 p.m. local time, the flow of people exiting through the main gate surpassed the line of people entering at Howard University, where the Democratic candidate is present.… pic.twitter.com/1QjsjIPBC6

— Sangita Singh🎗️ (@Sangitajadon95) November 6, 2024

Kamala Harris, qui affichait jusque-là un optimisme visible, s’est résolue à ne pas faire de déclaration pour le moment, sans doute en réaction à l’avance croissante de son adversaire.

L’impact d’un Sénat républicain et d’une possible réélection de Trump

La perspective d’une victoire de Trump accompagnée d’un Sénat républicain pourrait profondément redéfinir le paysage politique américain. Avec la Pennsylvanie en jeu, CNN a capté l’inquiétude de la journaliste Dana Bash, qui, en direct, a exprimé l’urgence de la situation pour Harris : « Si elle ne gagne pas la Pennsylvanie, c’est fini. » La Pennsylvanie est en effet un État décisif, et une victoire républicaine dans cet État garantirait à Trump la Maison Blanche.

Le monde retient son souffle

Alors que l’Amérique et le monde entier sont suspendus aux résultats de cette élection serrée, les derniers swing states tels que la Pennsylvanie deviennent les arbitres de cette course. Une victoire républicaine dans ces États signifierait un retour de Trump à la présidence, consolidant également la position des républicains au Sénat, une combinaison qui pourrait remodeler les politiques intérieures et internationales des États-Unis pour les années à venir.