Mishima n’est pas seulement célèbre pour son œuvre littéraire, qui aurait pu lui valoir trois fois le prix Nobel de littérature. Il était également un militant, fermement attaché aux valeurs du Japon féodal. Cette double vie, entre littérature et militantisme, a fait de lui une figure fascinante et complexe.
Né en 1925 à Tokyo, Mishima a grandi dans une société militarisée et rigide. Élevé par sa grand-mère maternelle, une femme lettrée et polyglotte, il a été isolé des autres enfants de son âge. Cette éducation stricte a profondément marqué son psychisme et son œuvre littéraire.
Après avoir échappé à la conscription militaire en raison de sa santé fragile, Mishima a poursuivi des études de droit à l’université de Tokyo. Cependant, sa véritable passion était l’écriture. Il a publié son premier roman, « La Forêt tout en fleur », à l’âge de 19 ans, sous le pseudonyme de Yukio Mishima.
Mishima a rapidement gagné en notoriété avec des œuvres comme « Confession d’un masque » et « Le Pavillon d’or ». Son style unique et sa prolificité ont fait de lui une légende littéraire au Japon et à l’international. Il a également voyagé en Occident, donnant des interviews et s’imprégnant de la culture européenne.
Cependant, malgré son succès, Mishima ressentait une profonde honte pour ne pas avoir participé à la guerre. Pour racheter cet honneur perdu, il s’est lancé dans une transformation physique et mentale. Il est devenu un athlète reconnu et s’est entraîné au kendo, l’escrime au sabre.
En 1970, Mishima a fondé la Tatenokai, une milice nationaliste visant à défendre les valeurs traditionnelles du Japon. Le 25 novembre de la même année, il a mené un coup d’éclat en prenant en otage le général en chef des forces militaires japonaises et en tenant un discours patriotique aux soldats. Face à leur rébellion, Mishima s’est fait seppuku, un rituel de suicide traditionnel japonais.
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