Double embrouille chez AstraZeneca : le pot aux roses est découvert !

mise à jour le 06/03/21

Après le contrat de CureVac, c’est AstraZeneca qui publie le sien. « Nous saluons l’engagement de l’entreprise à une transparence accrue (…) La transparence et la responsabilité sont importantes pour conforter la confiance des citoyens européens », commente la Commission européenne.

De la transparence ? Pas dans les contrats  

Les deux contrats publiés de CureVac et AstraZeneca ont été largement noircis, surtout là où les prix sont mentionnés. Les autres laboratoires fournisseurs de vaccins, Johnson & Johnson, Sanofi-GSK, Pfizer-BioNTech et Moderna, ont même refusé de rendre publics leurs contrats avec l’UE. Prix, calendrier de livraison, responsabilité en cas d’effets secondaires, rien n’est rendu publicSur les 17,5 millions de doses commandés par la France, seulement 4,6 millions seront livrés. Des problèmes de production sont évoqués. L’hypothèse d’une négociation plus rentable pour le labo est envisageable.

Efficacité du lobbying

Certains endroits caviardés du contrat AstraZeneca étaient accessibles quelques minutes via un simple lecteur PDF. Le Der Spiegel a pu ainsi révéler le montant de la commande de la Commission européenne à AstraZeneca : 870 millions d’euros pour 400 millions de doses. Une bourde vite corrigée avec la mise en ligne d’une seconde version où le caviardage est cette fois ineffaçable.

Inefficacité du vaccin

L’autorité vaccinale allemande a réitéré publiquement, le 29 janvier, sa recommandation de ne pas autoriser le vaccin d’AstraZeneca aux personnes âgées de 65 ans et plus.

L’agence italienne des médicaments, comme le ministère de la Santé espagnol, l’a recommandé uniquement pour les personnes âgées de 18 à 55 ans (celles qui n’ont pas à craindre le virus…).

La fiche d’information du laboratoire indique une efficacité d’environ 60 %.

Emmanuel Macron : « Ce que je peux vous dire officiellement, c’est que les premiers retours que nous avons ne sont pas aujourd’hui encourageants pour les plus de 60-65 ans sur AstraZeneca. Donc, pour ma part, j’attends d’une part l’avis de l’EMA et, d’autre part, ensuite, l’expression de la Haute Autorité de santé [française] parce qu’eux, ont les chiffres. »

L’autorisation du vaccin en France dépend de la Haute Autorité de santé, qui a donné son accord mardi 2 février, sans le recommander aux plus de 65 ans. Le même jour, la Suisse l’a rejeté. Le comité consultatif d’experts externes de Swissmedic estime, au contraire de la HAS, que les données disponibles ne permettent pas de conclure à un rapport bénéfices-risques positif.

Jacqueline pour « Le Média en 4-4-2 »

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