Plus de 22 000 nouveaux cas et 183 morts en 24 heures au plan national ! A Nice, la situation serait inquiétante. Olivier Véran envisage une accentuation du couvre-feu dans les Alpes-Maritimes, voire « un confinement partiel ou total ». Y a-t-il des raisons d’avoir peur ?
Les décès sont en baisse
En 2020, la hausse de la mortalité (toutes causes confondues) n’a concerné que les baby-boomers de 65 ans et plus (+ 10 %). L’année 2021 devrait être celle de l’apocalypse. Pourtant, à voir les statistiques de l’Insee, la courbe de mortalité descend.
Olivier Véran s’attaque à Nice
« Nice est la métropole ou l’incidence virale est la plus haute actuellement dans notre pays. Chaque jour à Nice il y a 500 personnes qui tombent malades du Covid. C’est beaucoup : c’est un taux d’incidence supérieur à 700 pour 100 000 habitants et par semaine », annonce Olivier Véran le 20 février.
A Nice le taux d’incidence est inférieur à la moyenne nationale
Non seulement notre ministre confond les « cas » et les « malades » mais, en plus, il se trompe dans ses calculs. La mairie recense 1006 cas positifs au 18 février tandis qu’Olivier Véran, avec ses 500 nouveaux malades par jour, arriverait à un total de 3 500. Il faut dire qu’il suit l’exemple venu du Ciel : Jupiter avait prédit 400 000 morts.
Le taux d’incidence national est 6,3 %. A Nice, il est de 0,7 %. Dix fois moins élevé que la moyenne nationale.
Les hospitalisations en baisse
Dans les Alpes-Maritimes, 114 personnes sont en réanimation le 19 février, soit 7 de moins que la veille.
Les décès sont moins nombreux à Nice
Les décès à Nice seraient de 0,1 % de la population contre 0,19 % sur la totalité de la population française.
Le vaccin de la peur
Les Alpes-Maritimes devraient recevoir rapidement 3 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNtech dans les jours qui viennent, ainsi que des milliers de doses du vaccin AstraZeneca.
Un dépistage massif dans les écoles sera lancé dès la rentrée. Au cas où des parents négligents oublieraient de vacciner leurs enfants.
Un site nous donne des clés de ce marketing. « La peur influence nos décisions d’achats. Nous cherchons tous du réconfort. Lorsque vous peaufinerez votre message marketing, interrogez-vous sur les craintes de vos clients et répondez-y en leur montrant comment votre produit peut résoudre leurs problèmes. Réconfortez-les en leur donnant l’assurance qu’ils n’ont plus à s’en faire avec votre produit. »
L’invention de la pandémie
Voici les principes de vente par le marketing de la peur : « Ce n’est pas la peine d’inventer ou de déformer la vérité dans le seul but d’effrayer vos clients. Un marketing basé sur la peur est nettement plus efficace lorsqu’il est réaliste et crédible. Trouvez une menace qui fait véritablement peur à vos clients, et utilisez-la ensuite pour les inciter à agir. »
Notre commercial de la Santé, sans doute conseillé par le cabinet McKinsey, n’a pas cherché à faire peur avec une menace réelle. Il l’a inventée avec des chiffres bidons, des annonces, des menaces de confinement…
Jacqueline pour « Le Média en 4-4-2 »