L’attrait des substances psychédéliques
Depuis une quinzaine d’années, l’intérêt pour les substances psychédéliques comme la psilocybine, l’ayahuasca et l’iboga a considérablement augmenté. Cette tendance s’est accélérée récemment, en partie en réponse à une période de crise et de quête de sens. Des voyages en Amérique du Sud et en Afrique pour consommer ces substances sont devenus courants, tout comme les études scientifiques sur leurs effets thérapeutiques. Le CNRS, par exemple, explore les états modifiés de conscience et les principes actifs de ces drogues, tant synthétiques que naturelles, et leurs effets positifs sur la régulation de l’humeur, du système nerveux et de la douleur.
Les risques et les dangers
Cependant, l’utilisation de ces substances n’est pas sans risques. Des thérapies sauvages et des thérapeutes non qualifiés profitent de cette tendance, souvent au détriment de personnes vulnérables. Les effets secondaires peuvent être graves, allant de la décompensation psychologique à des crises de délire, voire des décès. Les personnes en quête de transcendance ou de guérison peuvent se retrouver dans des situations dangereuses, sans le soutien nécessaire pour gérer les effets puissants de ces substances.
Une réflexion sociétale
L’engouement pour ces substances révèle également une quête de sens et de rituel dans une société occidentale souvent dépourvue de repères spirituels. La perte de rituels traditionnels comme les baptêmes, les mariages et les cérémonies de passage a créé un vide que certaines personnes cherchent à combler par des expériences psychédéliques. Cependant, cette quête peut mener à une forme de consumérisme spirituel, où les substances sont consommées sans l’effort et l’investissement nécessaires pour une véritable transformation intérieure.
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