Agnès Pannier-Runacher : La nouvelle ministre adepte des conflits d’intérêts et du vaccin AstraZeneca

Agnès Pannier-Runacher a été nommée ministre de la transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. Elle a déjà exercé plusieurs postes au gouvernement et s’y est fait remarquer par ses conflits d’intérêt et sa défense de la croissance verte. Sans parler de son amour pour le "vaccin" Astrazeneca...

mise à jour le 26/09/24

Michel Barnier ne pouvait pas se passer d’un tel talent à l’écologie.

On l’a connue secrétaire d’État à l’Économie. Puis ministre déléguée à l’Industrie. Avant d’être ministre de la Transition énergétique. Et enfin ministre déléguée à l’Agriculture. Agnès Pannier-Runacher va pouvoir ajouter une nouvelle ligne à son CV : ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.


Au-delà de sa capacité à passer d’un ministère à un autre sans aucune difficulté, Agnès Pannier-Runacher est surtout connue pour ses conflits d’intérêt et ses liens avec des multinationales. La haute fonctionnaire de 50 ans est la fille de Jean-Michel Runacher, qui a dirigé la société Perenco, le deuxième producteur français de pétrole après Total. Si elle répète à l’envi qu’elle n’a pas à être tenue responsable pour le passé de son père, les associations environnementales avaient été nombreuses, en mai 2022, à dénoncer l’incongruité de sa nomination au ministère de la Transition énergétique — à l’époque affilié au ministère de la Transition écologique — , alors qu’elle est reliée à une entreprise climaticide. Perenco est en effet accusé par les Amis de la Terre France de violer les droits humains et de ravager l’environnement dans tous les pays où il opère.


En novembre 2022, une enquête du média d’investigation Disclose a également révélé que les enfants de la ministre, mineurs, étaient actionnaires d’une entreprise créée par Jean-Michel Runacher, dont les fonds, domiciliés en partie dans des paradis fiscaux, étaient liés à Perenco. Agnès Pannier-Runacher avait balayé l’accusation de conflit d’intérêts d’un revers de la main, affirmant qu’il ne s’agissait pas de son patrimoine. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique l’avait ensuite blanchie, concluant à « l’absence de manquement de Mme Pannier-Runacher à ses obligations déclaratives ». Bien que l’opposition et de nombreuses associations avaient demandé sa démission, elle était donc restée en poste.

La liste est encore longue. Lors de ses précédentes fonctions, Agnès Pannier-Runacher ne pouvait pas gérer les dossiers liés à Engie, car son mari de l’époque était président d’Engie Global Markets, la plateforme trading d’énergie du groupe énergétique.


« La ministre était séparée de son ex-mari depuis 18 mois lorsqu’elle a pris ses fonctions au ministère, précise l’entourage d’Agnès Pannier-Runacher. Par précaution et pour couper court à toute polémique, un déport a été pris pour quinze jours, le temps que le divorce soit prononcé. »

Elle faisait aussi l’objet de restrictions sur les dossiers liés aux entreprises où elle avait déjà travaillé, de Compagnie des Alpes (consacrée à l’exploitation de domaines skiables) à la compagnie maritime Bourbon (qui intervient sur les champs pétroliers, gaziers et éoliens).


Le média Politico avait également révélé en 2022 qu’Agnès Pannier-Runacher vivait avec son compagnon dans une maison appartenant à la famille Dassault — très active dans le secteur économique, notamment industriel — ce qu’elle a déclaré ignorer. Son entourage précise qu’elle est, depuis, devenue propriétaire de ce logement. Là encore, malgré les polémiques, la cinquantenaire n’a pas bougé de son poste.

Extraits d’un article à retrouver sur le site de Reporterre.

Agnès Pannier-Runacher a aussi des compétences en santé, puisqu’elle encourageait en avril 2021 les Français à se faire injecter de l’AstraZeneca, un « vaccin secur et efficace ». On connaît la suite

Chères lectrices, chers lecteurs,

Soyez acteur du changement en soutenant un journalisme véritablement indépendant et de qualité en vous abonnant à notre média financé par les dons de personnes comme vous.

Accédez à des contenus exclusifs
et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

partagez cet article !

Pas encore de commentaire sur "Agnès Pannier-Runacher : La nouvelle ministre adepte des conflits d’intérêts et du vaccin AstraZeneca"

Laisser un commentaire

Newsletter

La Boutique du 4-4-2

Gouvernement

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous