Viketor – Texte extrait de Guy Debord : Résiste !

Viketor : "Malgré la distanciation de nos êtres. Malgré le contrôle d’une entité numérique sur nos existences. N’oublions pas que notre lumière intérieure rayonne en dehors de leurs mécanismes."

mise à jour le 09/03/22

Texte extrait de :
– Guy Debord : Critique de la séparation
– Guy Debord : Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps 1959

Texte :

Paroles extraites de différentes œuvres de Guy Debord
Un film d’art sur cette génération, ne sera qu’un film sur l’absence de ses œuvres.
Voici la lumière du jour et des perspectives qui maintenant,
Ne signifient plus rien.
Notre vie est un voyage dans l’hiver et dans la nuit.
Il y avait la fatigue et le froid du matin, dans ce labyrinthe tant parcouru.
Nous cherchons notre passage.
Comme une énigme que nous devions résoudre.
L’apparition d’événements, que nous n’avons pas faits, que d’autres ont faits contre nous.
Il y avait partout des obstacles.
Il y avait une cohérence dans les obstacles de tous genres.
Ils maintenaient le règne cohérent de la misère.
Le dépérissement de l’art
Et aussi bien de toute les valeurs des anciennes conduites avaient formé notre base sociologique.
Pour décrire effectivement
Cette époque, il faudrait sans doute montrer beaucoup d’autres choses.
Mais à quoi bon.
Il faudrait plutôt comprendre la totalité de ce qui s’est fait, ce qui reste à faire,
et non ajouter d’autres ruines au vieux monde du spectacle et des souvenirs.
On reste à l’extérieur de ceci, comme devant un spectacle de plus.
Nous en sommes séparés par notre propre non-intervention.
C’est assez décevant quant à nous même .
À quel moment le choix a-t-il tardé?
Quand l’occasion a-t-elle été manquée ?
Nous n’avons pas trouvé les armes qu’il fallait.
Nous avons laissé faire.
J’ai laissé faire le temps,
J’ai laissé perdre ce qu’il fallait défendre.
Les autres suivaient sans y penser les chemins appris une fois pour toute
Vers leur travail et leur maison, vers leur avenir prévisible.
Pour eux déjà le devoir était devenu une habitude, et l’habitude un devoir.
Ils ne voyaient pas l’insuffisance de leur ville,
Ils croyaient naturelle l’insuffisance de leur vie.
Tout étant lié, il fallait tout changer par une lutte unitaire ou rien.
Toute les conclusions sont encore à tirer,
Les calculs à refaire.
Le problème continue d’être posé,
Son énoncé se complique, il faut recourir à d’autres moyens.
Il fallait rejoindre des masses, mais autour de nous le sommeil.
Qui résistera ?
Il faut aller plus loin que cette défaite partielle, bien sûr.
Et comment faire ?
Je commence à peine vous faire comprendre que je ne veux pas jouer ce jeu-là

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