Pour le neuvième épisode, nous recevons l’auteur interprète Sarah Jane Iffra, une femme passionnée au parcours mouvementé qui utilise sa voix pour exprimer sa colère et son indignation. On l’avait découverte il y a bientôt deux ans avec sa reprise remarquée de « La boulette » de Diam’s (rebaptisée « La levrette – Un QRCode qui peut nous dicter nos codes ? »). Rencontre avec Sarah Jane accompagnée de son fort tempérament et de son énergie qui ne laissent personne indifférent !
Le Média en 4-4-2 : Bonjour Sarah Jane, et merci d’avoir accepté l’invitation du Média en 4-4-2. Peux-tu te présenter en 4-4-2, c’est-à-dire de manière concise et efficace ?
Sarah Jane : Sarah Jane, née aux Minguettes en banlieue Lyonnaise à la fin des années 70, mère de 2 beaux garçons, femme hypersensible à l’esprit critique,défenseuse de justice et de liberté, soucieuse du bien commun.
« Je ne suis pas malléable et je veux rester libre de mon image, de mes convictions et de la façon de livrer mon regard. »
Le Média en 4-4-2 : Quel est ton parcours artistique ? Quelle est ton actualité du moment ?
Sarah Jane : Je marchais à peine que je montais déjà sur les scènes pour danser et chanter. Toute petite, j’improvisais des parodies, des imitations, des sketches… J’adorais faire mon show devant tout le monde. Je voulais être humoriste, chanteuse et danseuse. Je n’ai pas été entendue par mes proches et je n’ai pas eu la chance de pratiquer étant jeune. Cette passion de la musique m’a poussée à la curiosité. Dès que possible, j’allais chanter un peu partout. Des grands Hôtels de luxe aux petites associations, showrooms, restaurants, pubs, mariages, baptêmes, enterrements même… Je vais où le vent me porte, là où je sens que je peux apporter quelque chose et en retirer une expérience enrichissante, ou à défaut gagner ma vie, c’est déjà ça… La musique me sert de support pour rencontrer, apprendre, transmettre…Les endroits où je suis proche du public sont ceux que je préfère. J’aime voir les gens oublier leur soucis pour quelques heures, repartir reboostés le sourire au cœur. Je pense que les artistes ont un rôle thérapeutique et ça me plaît. Ayant privilégié l’éducation de mes enfants avant toute chose, c’est en 2017, que j’ai disposé de temps pour approfondir la musique et créer. La création est primordiale pour un artiste. Toute cette créativité était enfermée au fond de moi depuis longtemps, aujourd’hui je m’exprime enfin au travers de mes textes et par ma voix. Les projecteurs et les paillettes ne m’intéressent pas. Cela flatte l’égo et le compte en banque, certes, mais ça ne rentre pas dans mes aspirations. Même si je le voulais, je n’y parviendrais pas. Je ne suis pas malléable et je veux rester libre de mon image, de mes convictions et de la façon de livrer mon regard. Cependant, je reste ouverte aux opportunités si elles sont en accord avec mes principes, bien-entendu.
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Actuellement, j’écris mon 2è album qui sera à l’image du précédent :« Essentielle », mélangé de reprises satiriques et de compositions originales. Je travaille avec des musiciens pour les instrumentaux et je m’occupe des textes, des prises de voix, mixage, master, parfois des clips…. J’espère avoir terminé cet album en juin 2023.
« Ce ne sont pas nos mots qui font peur, mais l’impact que notre analyse peut avoir sur une masse populaire. »
Le Média en 4-4-2 : Comment as-tu traversé ces trois dernières années complètement folles ?
Sarah Jane : C’est triste à dire mais toutes les aberrations que nous avons constatées m’ont, quelque part, rassurées. Je me suis sentie moins seule dans mon raisonnement critique. Cette période aura rapproché aussi des êtres qui aspirent aux mêmes choses, et qui font chacun leur part de colibris. Et ça, c’est tout nouveau et c’est une très bonne chose.
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Mais pour être tout à fait honnête, ces dernières années ont été très rudes pour moi. Marquée par une rage de liberté et de justice, j’ai encaissé ces évènements avec une grande violence. En colère, indignée, et vous imaginez les autres sentiments qui ont pu me traverser, je me suis fait un peu mal… Mais j’ai eu le « loisir » de méditer et de faire des ajustements profonds. Il y a un temps pour tout, et pour moi celui-là se prêtait à une introspection. Ce fût douloureux mais constructif. Cet épisode à considérablement orienté mon écriture, et je m’en sers pour faire mon job, que j’apparente à une mission. J’ai commencé à partager des chansons dites engagées sur la toile au début du confinement. J’ai ressenti comme une urgence d’aborder les thèmes d’actualité et de les partager avec le plus grand nombre. La censure se faisant sévère, je n’ai pas eu la visibilité que je souhaitais. Ce ne sont pas nos mots qui font peur, mais l’impact que notre analyse peut avoir sur une masse populaire. Je pars du principe que si une chanson est censurée, c’est qu’elle est pertinente. Alors, je continuerai tant que j’ai du jus. Je pense que les artistes ont un rôle important et je revendique leur utilité publique.
« Le constat est d’ailleurs vite fait lorsque que l’on entend les musiques mises en avant sur les ondes, qui sont bien loin des 432htz et dont les textes et la musique sont construits dans une médiocrité volontaire accablante… »
Le Média en 4-4-2 : Comment vois-tu ton avenir et celui du monde de la musique ?
Sarah Jane : Je suis plus inquiète pour l’avenir de l’humanité que de ma petite carrière. Constatant le boulot qu’il y a à faire sur cette planète, je pense que nous devrions tous nous concentrer sur ce que nous pouvons faire pour le bien commun. Certains en ont fait un business, c’est leur choix. En ce qui me concerne, je dirai que ça me dessert plus qu’autre chose, mais je pense que cela ne durera pas car les Français commencent à ouvrir les yeux sur ce système. Nous savons bien que ceux qui se dressent devant un ordre établi, qui plus est, corrompu à tous niveaux sont volontairement maintenus dans le silence et sont « punis » d’une manière ou d’une autre.. Le constat est d’ailleurs vite fait lorsque que l’on entend les musiques mises en avant sur les ondes, qui sont bien loin des 432htz et dont les textes et la musique sont construits dans une médiocrité volontaire accablante…
Le Média en 4-4-2 : Merci Sarah Jane de nous avoir accordé cet entretien. Nous te laissons le mot de la fin.
Sarah Jane : Merci au Média en 4-4-2 et son équipe de permettre aussi aux artistes de s’exprimer. Pour le mot de la fin je dirai : « Patience mes frères…Souvenez-vous toujours que quelques grammes de lumière font contrepoids à plusieurs kilos d’ombre. »
Retrouvez Sarah Jane sur sa chaîne CrowdBunker, sa page Facebook et sa chaîne Youtube.
Tous ses liens sont ici.
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