Dans le cadre de sa non-campagne électorale, le non-candidat Macron s’est auto-félicité du succès total de sa politique, lors d’un discours, jeudi 10 février 2022, à Belfort : « Aujourd’hui, la France fait un choix. Celui du progrès, du climat, de l’emploi, du pouvoir d’achat. Celui de son indépendance. » Comment les électeurs ont-ils reçu ces fortes paroles ? Ce ne sont pas les sondages qui répondront à la question. Alors, qu’en pensent les maires ? Le nombre de parrainages validés en donne une idée.
Les parrainages se font rares
À J-58, sur les 35 candidats, seuls 3 ont les 500 parrainages validés nécessaires pour se présenter : Valérie Pécresse 1 249 (les parrainages en trop, c’est toujours ça que les autres n’auront pas), Emmanuel Macron 1 050 (même remarque) et Anne Hidalgo 790 (idem). Valérie Pécresse, la femme du PDG de GE Renewable Energy (ex-Alstom), part donc gagnante devant le vendeur d’Alstom et la maire de Paris Anne Hidalgo qui semble là pour le décor puisque, d’après un sondage, elle en est à 1,5 % d’intentions de votes.
Loin derrière : Fabien Roussel a reçu 381 parrainages, Nicolas Dupont-Aignan 280, Jean-Luc Mélenchon 258, François Asselineau 193, Eric Zemmour 181, Philippe Poutou 143. A J-53 à l’élection présidentielle de 2017, les parrainages validés étaient beaucoup plus nombreux. Emmanuel Macron avait 1 829 parrainages , Mélenchon 805, Nicolas Dupont-Aignan avait 707 parrainages validés, François Asselineau 587, Philippe Poutou 573. En 2017, onze candidats avaient pu se présenter. En 2022 combien seront-ils ?
Les candidats de la haute trahison
On croyait que la stratégie étaient de disperser les votes afin que Macron, donné gagnant dans les sondages, obtienne les 10 % pour pouvoir se présenter au second tour. Cela peut être l’inverse : moins il y aura de choix, plus l’abstention sera importante. Dès le premier tour, si aucun candidat supplémentaire n’arrive à obtenir ses 500 parrainages dans 30 départements, le tiercé dans l’ordre serait Pécresse-Macron-Hidalgo (cette dernière en outsider). Au second tour, le choix se ferait au sein de la même écurie entre Pécron et Macresse. Après tout les deux ont bénéficié de la trahison qu’est la vente d’Alstom (voir vidéo ci-dessous). La société de l’amélioration de la race politique remercie tous les joueurs petits et grands de leur participation.
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.