Véronique Rogez, médecin généraliste à Noyon dans l’Oise, s’expose à six mois de prison ferme et 10 000 euros d’amende si elle continue à recevoir ses 1 500 patients au-delà du 15 septembre sans pouvoir justifier d’un schéma vaccinal au moins partiel. Mais elle ne changera pas d’avis : elle n’entend pas se soumettre à l’obligation de se faire vacciner.
« Je ne suis pas du tout anti-vaccin, ça fait trente ans que j’en fais », insiste-t-elle. Celle qui exerce sa profession depuis près de trente ans estime en réalité avoir développé suffisamment d’anticorps pour être encore immunisée après avoir contracté le virus l’an dernier. « J’en ai toujours. Les anticorps, il suffit de vérifier s’ils sont toujours là, vous faites une sérologie tous les trois mois. On a toujours appris en médecine que quand on a des anticorps contre une maladie, on ne se fait pas revacciner derrière », détaille-t-elle.