Neuf mois après le début de la pandémie de Covid-19, les naissances ont fortement baissé en France. En décembre 2020, il y a eu 7 % de nouveau-nés en moins qu’en décembre 2019. En janvier 2021, c’est encore plus avec 13 % de naissances de moins qu’en janvier 2020.
Le Covid ayant frappé essentiellement des personnes âgées, et non les femmes en âge de procréer, ne peut être, en tant que maladie, directement tenu responsable de cette chute de la natalité. Et pourtant il y est bien pour quelque chose.
Faire un enfant, c’est avoir espoir en l’avenir
La Première et la Seconde Guerre mondiale ont causé l’effondrement de la natalité. Les graphiques de l’Insee sont éloquents.
L’espoir fait naître un rebond des naissances. Ce fut le cas à la Libération et même, avec un moindre effet, lors de l’élection de Mitterrand en 1981.
Les Trente Glorieuses ont laissé place aux crises
D’une façon générale, les graphiques de l’Insee nous montrent des naissances fortement dépendantes de l’économie. Les hausses dela natalité suivent les périodes de boom économique (les Trente Glorieuses, mères des baby-boomers, de 1946 à 1972) et les chutes des naissances ont les crises pour origine (2009, 2020). Sans surprise, les graphiques de la natalité et du pouvoir d’achat suivent des trajectoires presque parallèles.
« Nous sommes en guerre… »
La politique d’urgence permanente cumule les contraintes de l’état de guerre avec le désespoir d’une crise économique. L’avenir, menaçant, ne peut inciter à donner la vie.
Jacqueline pour « Le Média en 4-4-2 »