Les médias unanimes : Après le succès international du « vaccin » contre le covid-19, voici le vaccin contre le cancer

mise à jour le 25/10/22

Après le vaccin covid qui n’empêche pas la maladie, le vaccin cancer qui ne vaccine pas ! Il s’agit d’un « vaccin thérapeutique » destiné aux patients déjà malades. Ce n’est donc pas un vaccin, mais c’est plus vendeur si on l’appelle vaccin. Le nouveau produit surfe donc sur la lancée du vaccin covid-19, car le marché est déjà créé : « L’ARN messager a permis d’accélérer la vitesse de production des médicaments ». Le plan marketing sera donc le même. BioNTech, Merck et Moderna sont prêts !


Les médias unanimes !

Top Santé : « Après le succès de son vaccin contre le Covid-19, BioNTech a annoncé que son premier vaccin à ARN messager contre le cancer pourrait arriver d’ici 2030. Quelques jours plus tôt, dans un communiqué commun, les laboratoires Merck et Moderna ont eux aussi annoncé avoir trouvé un accord pour lancer leur vaccin à ARN messager commun contre le cancer de la peau le plus grave, le mélanome. » Top Santé appartient à Reworld Media Magazines, propriété de TradeDoubler AB (marketing numérique), des banques Lazard, Rothschild, etc.
Quant à BFMTV, dont on connaît le sérieux, il nous l’annonce également : « Pour les patrons de BioNTech, un vaccin pour guérir les malades du cancer est possible avant 2030 ». Le Dr Alain Ducardonnet et Margaux de Frouville en font la promotion. Euh… pardon, ils « vous donnent leurs meilleurs conseils et font le point sur les dernières avancées de la recherche ».
Le plan com est donc en route. Il est relayé par 20minutes : « Cancer : Les laboratoires Moderna et Merck avancent vers un vaccin ARN », Doctissimo, Santé Magazine, etc.

Les institutions apportent leur touche de sérieux

L’Inserm trouve les résultats prometteurs en conclusion d’une recherche soutenue en toute impartialité par Astrazeneca, Amgen, Bristol Myers Squibb, Janssen-Cilag, Pfizer, Smith Kline, Roche, entre autres.
Le Pr Jean-Pierre Delord, directeur général de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse-Oncopole, est un des premiers à avoir tenté de supprimer les récidives avec un vaccin : « Les premiers résultats concernant son efficacité pourraient être disponibles dans trois ans. » Il a déclaré une belle flopée de conflits d’intérêt dans sa dernière étude, du 17 septembre 2022 (National Library of Medicine). La voici : Amgen, Astra Zeneca, Bristol-Myers Squibb, Genentech, Merck Sharp and Dohme, et Transgene, Pierre Fabre et Roche. L’institut qu’il dirige a signé, le 16 novembre 2020, un accord renforçant sa collaboration avec avec MSD France (Merck) dans la recherche sur le cancer. Le laboratoire Merck, c’est lui qui vient d’annoncer sa mise en examen pour « tromperie aggravée » dans le dossier Levothyrox. On ne demande pas de casier judiciaire vierge pour être député, alors pourquoi un laboratoire devrait être exempt de condamnations ou un chercheur de conflits d’intérêt ?

Traquons les cancers qui sommeillent !

Pourquoi y a-t-il une hausse des cancers chez les moins de 50 ans dans le monde ? Eh bien, parce qu’on les dépiste, et que plus on les dépiste, plus il y en a. Comme il y a des cas covid, il y aurait des cas cancer : l’opération Octobre rose sert à détecter les cancers qui dorment. Or la baisse des cancers ne dépend que de leurs traitements. Un cancer qui dort tranquillement dans son coin ne demande pas forcément à être réveillé par des opérations invasives. Quelle belle invention que ce vaccin qui n’attend plus qu’une augmentation des cancers pour pouvoir enfin faire ses preuves ! Le Dr Jérôme Marty, franchissant allègrement tous les repères spaciaux temporels, nous l’avait bien expliqué à propos du vaccin covid  : «  On a plus d’un milliard de gens qui ont été vaccinés, on a des milliers d’années de recul sur ce vaccin en fait. » L’Office européen des brevets a d’ailleurs décerné le Prix de l’inventeur européen 2022 à une plateforme de « vaccin thérapeutique » contre le cancer.

L’unité de style médiatique

Comme lors de la pandémie de covid-19, l’Union européenne ne nous souhaite que du bien. Son slogan est : « Sauver des vies grâce à une prévention durable du cancer ». Retenez bien le mot « durable ». Accolé à dividendes, ça sonne agréablement. Préparons-nous, également, grâce aux tutos bricolos, au prochain slogan, pour la pénurie européenne, qui sera « récupérer, réutiliser, réparer ». Cette poésie, ce n’est pas du Chateaubriand, c’est du McKinsey. Du côté français, dans le même style ternaire, nous avons actuellement « Je baisse, j’éteins, je décale ». Pour la suite de « face au virus, chaque geste compte », la campagne pour  la sobriété énergétique s’est contentée de reprendre le  « Chaque geste compte ». À croire que toutes ces annonces sont interchangeables. McKinsey a fait un copier-coller pour la facture aussi ?

Après le vaccin covid-19 qui n’empêche ni maladie ni transmission, voici, annoncé exactement de la même façon, le vaccin qui arrive après la maladie. Avant, on appelait ça un traitement. A présent c’est un vaccin et, en plus, ARNm. Toujours pour notre bien.

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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