
Le président des États-Unis, Donald Trump, a déclenché une vague de frappes aériennes ciblant les rebelles houthis au Yémen. L’annonce a été faite via un message publié sur Truth Social samedi, dans lequel il revendique une action militaire « décisive et puissante » contre ce qu’il qualifie de « terroristes houthis ».
Une offensive jugée comme menace persistante
Dans son message, Donald Trump accuse les Houthis de perpétrer des actes de piraterie, de violences et d’attaques contre les navires et appareils aériens américains. Il affirme que ces opérations belliqueuses ont coûté « des milliards de dollars à l’économie américaine et mondiale », tout en mettant en danger des vies innocentes. Selon lui, la situation est devenue intenable, notamment en raison de l’incapacité des équipes de son prédécesseur à gérer efficacement cette crise.
Critique de Joe Biden et réaction tardive
Trump a pointé du doigt la politique de Joe Biden face à la menace houthie, la qualifiant de « pathétiquement faible ». Il souligne qu’aucun navire commercial battant pavillon américain n’a pu traverser en toute sécurité le canal de Suez, la mer Rouge ou le golfe d’Aden depuis plus d’un an. En guise de conclusion, Trump adresse un avertissement direct aux rebelles :
« Votre heure est venue et vos attaques doivent cesser immédiatement. Sinon, l’enfer s’abattra sur vous comme jamais auparavant ! »
Un climat de tensions militaires exacerbées
Cette décision survient dans un contexte d’escalade, trois semaines après que les Houthis ont tiré un missile sol-air (SAM) sur un avion de chasse américain F-16. Selon plusieurs sources du Pentagone, il s’agirait de la première attaque de ce type contre un appareil américain. Le missile n’a pas touché sa cible, mais cet incident a marqué un tournant dans les tensions régionales. Un drone MQ-9 Reaper américain aurait également été pris pour cible le même jour.
Sanctions contre les Houthis et bilan humain lourd
En janvier dernier, Donald Trump a redésigné les Houthis comme une organisation terroriste étrangère (FTO), une mesure qu’il avait déjà adoptée durant son premier mandat, avant qu’elle ne soit annulée par l’administration Biden.
Les frappes américaines ont touché plusieurs régions stratégiques contrôlées par les Houthis, notamment la capitale Sanaa et la province de Saada, bastion des insurgés situé à la frontière avec l’Arabie saoudite. Des explosions ont été signalées dans ces zones ainsi qu’à Hodeidah, Bayda et Marib.
Le bilan humain est lourd, c’est ce qu’a rapporté le représentant du ministère de la Santé des rebelles, Anis al-Asbahi :
« Selon les données préliminaires, à la suite de l’agression américaine dirigée contre des [objets] civils et des zones résidentielles à Sanaa, dans les provinces de Saada, Al-Bayda et la ville de Radaa, 31 personnes ont été tuées et 101 autres ont été blessées ».
D’après al-Asbahi, la plupart des morts et des blessés étaient des femmes et des enfants.
Une détermination affichée par les Houthis
Face à cette offensive, les dirigeants houthis restent fermes. Nasruddin Amer, directeur adjoint du bureau des médias des rebelles, a déclaré que ces frappes ne les dissuaderaient pas et qu’ils comptaient riposter contre les États-Unis. Il a affirmé sur les réseaux sociaux :
« Sanaa restera le bouclier et le soutien de Gaza et ne l’abandonnera pas, quels que soient les défis ».
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