
L’atelier de sensibilisation (coût : 3 000 euros), destiné aux responsables des budgets participatifs d’arrondissement, souhaite inviter les participants à entrer dans un dialogue inter-espèce à travers un jeu de rôles, où des membres de l’association Lichen incarnent différents vivants non-humains, comme un bouleau pleureur malheureux de son élagage ou une ourse brune au caractère bien trempé.
Ceux qui dirigent l’association ont reçu des formations classiques et reconnues. Ils ont travaillé dans des administrations. Et puis un jour, allez savoir pourquoi, ils ont totalement bifurqué. Un philosophe devenu « facilitateur » propose : sortie hors du corps, rêves lucides, accompagnement vers le Symbiocène, la prochaine ère géologique. Un polytechnicien organise une conférence pour que les points de vue des humains et non-humains (un ficus et un rhinocéros) puissent s’y échanger.
Les employés municipaux qui participeront à ces jeux de rôles pourront acquérir une nouvelle qualification : médiateur entre les humains et le reste du vivant. C’est très certainement avec ce genre de dialogue qu’on a fait comprendre aux fleurs qui s’étaient installées dans d’énormes bacs au milieu des voies de bus et vélos entre Bellecour et Terreaux (coût : 600 000 euros) qu’il fallait qu’elles dégagent. L’association Lichen a choisi le nom d’une plante habituée aux milieux hostiles. En effet les policiers de Lyon l’ont plutôt mal reçue : « Le budget, c’est une question de choix. A ce prix-là, allons-nous parler aux arbres ou faire notre métier ? »
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