- Les codes QR seront affichés sur les téléphones des personnes qui ont été vaccinées.
- Les plans en sont encore aux « premiers stades » de leur élaboration, ont déclaré les ministres hier soir.
- L’unité de soutien gouvernementale a déclaré que des mesures d’incitation pour les programmes Covid-19 sont nécessaires.
Il a été suggéré aujourd’hui que les Britanniques pourraient être obligés de montrer des QR codes sur leurs téléphones pour aller à des matchs de football, au théâtre et à d’autres évènements.
Selon les plans envisagés par les ministres, les codes uniques ne seraient donnés qu’aux personnes ayant été vaccinées contre le coronavirus, pour signaler qu’elles peuvent assister à de grands rassemblements, qui sont à l’heure actuelle considérés à « haut risque ».
Dans le cadre de ces propositions, ceux qui refusent le vaccin Covid-19 se verraient probablement refuser l’accès à ces lieux. Cette semaine, le ministre de la Santé, Matt Hancock, a refusé d’exclure la vaccination obligatoire aux citoyens britanniques.
Il a précédemment été suggéré que l’application Covid-19 du NHS pourrait être utilisée pour identifier ceux qui ont des anticorps contre le virus.
M. Hancock a laissé entendre en mai qu’elle pourrait être utilisée pour afficher un code pour ceux qui sont censés avoir une protection contre le virus, ce qui leur permettrait de revenir à une vie plus normale et d’échapper à certaines restrictions.
Des sources de Whitehall ont souligné au Daily Telegraph que ces propositions n’en étaient qu’à leurs débuts et que les discussions officielles n’avaient pas encore commencé.
Une source a dit au journal qu’il a déjà été suggéré que les spectateurs des jeux Olympiques de Tokyo devront être vaccinés pour y assister.
« Je pense que beaucoup de personnes pensent que c’est une suite logique, et que beaucoup s’y intéressent », ont-ils dit.
« Un moyen de rouvrir la société serait que les personnes vaccinées portent une sorte de QR code ou une sorte de certificat d’immunité montrant qu’elles ont été testées. »
Deux vaccins se sont montrés efficaces contre la Covid-19, anéantissant toutes les craintes de ne jamais en trouver un.
Moderna a été le deuxième à montrer son efficacité cette semaine, après que les premiers essais ont confirmé une efficacité de 94,5% contre le virus.
Il a talonné celui de Pfizer qui confirmait la semaine dernière que le sien a une efficacité de 90% selon les premiers essais.
Avoir un vaccin efficace jusqu’à 90% est vital, parce que cela signifie qu’il déclenchera la production d’anticorps qui empêcheront le virus de provoquer une infection chez 90% des personnes vaccinées.
Les scientifiques ont dit que les vaccins doivent être efficaces au moins à 60% pour générer une immunité collective, c’est-à-dire que suffisamment de personnes soient protégées contre un virus pour empêcher sa propagation dans une communauté.
Cela signifie que les personnes âgées et vulnérables sont beaucoup moins susceptibles d’être exposées au virus, d’être infectées et, par la suite, hospitalisées.
Un vaccin est considéré comme le moyen sûr de mettre fin à la pandémie, car il prépare l’organisme à se battre contre l’infection. Cela empêche ceux qui sont exposés au virus de l’attraper, de tomber malade et de finir à l’hôpital.
Le Royaume-Uni s’est empressé d’acheter 5 millions de doses du vaccin de Moderna après son annonce de lundi, mais les a obtenues à 7,50£ (10$/8,43€) de plus par dose que les Etats-Unis. Le groupe de travail sur les vaccins du pays a déjà obtenu 40 millions de doses du vaccin de Pfizer avant l’annonce faite par celui-ci.
Cette avancée a fait dire aux scientifiques britanniques que le pays pourrait « revenir à la normale » dès le printemps de l’année prochaine.
Les premiers vaccins Covid-19 devraient être administrés dès décembre, tout d’abord aux travailleurs du secteur de la santé, des services sociaux, et aux personnes âgées.
Mr Hancock a déclaré en mai, lors d’une conférence de presse au Numéro 10 (conférences qui ont lieu au 10 Downing Street, bureau du Premier ministre Boris Johnson) que des « passeports immunitaires » pourraient être délivrés à ceux qui ont des anticorps contre le virus, ce qui leur permettrait de retourner travailler.
Mais cette mesure a été critiquée par les experts comme offrant une raison pernicieuse pour quelqu’un de se faire infecter et se mettre éventuellement en danger.
Ils ont également déclaré que des erreurs de tests et une incertitude quant à la force et la durée de vie de l’immunité contre une infection naturelle signifient qu’une personne pourrait circuler dans la communauté, alors qu’elle serait toujours exposée au risque d’attraper le virus.
Ils ont dit que avec un vaccin cependant, ce serait différent puisqu’il a été testé et a démontré qu’il procure une immunité contre le virus.
Le Dr Alexandra Phelan, du centre Global Health Science and Security (Santé générale et sécurité) aux Etats-Unis, a écrit dans le Lancet en mai, que le développement d’un vaccin pourrait amener l’OMS à réviser ses directives et dire que ceux qui ont reçu une injection contre la Covid-19 recevraient un certificat.
Cet article arrive après que le bureau du cabinet BIT (Behavioural Insights Team, équipe des analyses comportementales), également connu sous le nom Unité de soutien du Numéro 10, a déclaré aux ministres qu’ils devaient trouver un moyen d’inciter les gens à participer à des programmes de tests de masse.
Ils ont fait leurs recommandations après avoir observé les tests de masse effectués sur 3,4 millions de personnes en Slovaquie. Les personnes dont les tests étaient négatifs ont reçu un certificat écrit, et ont dit qu’elles n’étaient plus soumises à des restrictions leur ordonnant de rester chez elles sauf pour se rendre au travail et faire des courses essentielles.
L’Unité a déclaré que des incitations similaires devaient être offertes au Royaume-Uni pour que tout programme de dépistage massif puisse fonctionner, et qu’un bracelet en papier devait être distribué à ceux dont le test est négatif.
Ils ont ajouté que des loteries pourraient être mises en place dans les centres de dépistage, parallèlement à des partenariats avec des entreprises locales et des subventions pour les déplacements vers les sites de dépistage.
Cette décision intervient alors que des propositions soumises au gouvernement prévoient d’autoriser les supporters à assister à des manifestations sportives dans les régions du pays où le taux d’infection est faible.
Des fonctionnaires du ministère du Numérique, de la Culture, des Médias et des Sports ont fait cette suggestion, rapporte le Times, après le succès d’un système similaire en Allemagne.
Le gouvernement allemand autorise l’ouverture des stades et leur remplissage jusqu’à 20 %, si le nombre de cas de coronavirus dans la région est inférieur à 35 cas pour 100 000 personnes.
Les responsables de Whitehall ont déclaré que le système, s’il obtient le feu vert, n’entrera probablement pas en vigueur avant le Nouvel An et ne s’appliquera très probablement qu’aux zones de niveau 1.
Les dernières données de Public Health England (Santé publique Angleterre) montrent qu’au cours de la semaine se terminant le 8 novembre, aucune autorité locale du Royaume-Uni n’a enregistré un taux d’infection inférieur à ce niveau.
Le taux d’infection le plus bas a été enregistré en Cornouailles et dans les îles Scilly, où l’on a recensé 60,9 cas de coronavirus pour 100 000 personnes.
– Source : Britons vaccinated against Covid ‘may get QR codes on their mobile phones to allow them into football matches’
– Une traduction du Média en 4-4-2