Le Gouvernement burkinabé a annoncé aujourd’hui la suspension de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national. Cette décision fait suite à la diffusion, il y a deux semaines, d’une interview d’Abou Obeida Youssef al-Annabi « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » sur la chaîne française. Rappelons à nos lecteurs que la France avait interdit une interview de Kemi Seba mais légitime celle d’un terroriste d’Al-Qaïda.
Dans un communiqué officiel, le Gouvernement a exprimé son regret face à cette interview, qui permet au chef d’une organisation terroriste reconnue par la communauté internationale de s’exprimer librement sur les antennes d’une chaîne de télévision. Selon le Gouvernement, AQMI est responsable de crimes odieux qui ont fait des milliers de victimes à travers le monde.
La suspension de la diffusion des programmes de France 24 au Burkina Faso est donc justifiée par le fait que la chaîne offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le pays.
Cette décision intervient dans le cadre du combat engagé par le Gouvernement burkinabé pour libérer le pays de la barbarie des hordes terroristes et des bandits armés, et il prévient qu’il demeurera intransigeant dans la défense des intérêts vitaux de la population contre tous ceux qui joueraient les mégaphones dans l’amplification des actions terroristes et des discours de haine et de division véhiculés par ces groupes armés.
🔴#URGENT #BurkinaFaso Le Gouvernement décide de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l'ensemble du territoire national. https://t.co/c5Ec4WTAo4 pic.twitter.com/ooW7bIlHE1
— Burkina 24 (@burkina24) March 27, 2023
Le Porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, a souligné que cette décision a été prise en toute responsabilité, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, et que le Gouvernement ne tolèrera pas que des médias étrangers puissent légitimer des actes terroristes sur le territoire burkinabé.
Le Média en 4-4-2.