Sous prétexte d’être un « outil de propagande », la chaîne russe RT France — 176 salariés, dont plus de 100 journalistes — a été démocratiquement censurée par la France. Un acharnement loin d’être terminé. Deux salariés de RT France ont vu leur salaire bloqué sur la base de leur lieu de naissance. « La banque Société générale a bloqué les comptes privés (sur lesquels sont versés) les salaires de plusieurs de nos collaborateurs russes en France », a accusé la présidente et directrice de l’information de la chaîne, Xenia Fedorova.
De son côté la Société Générale se défend de bloquer ses clients sur le seul critère de la nationalité et explique faire des vérifications et appliquer scrupuleusement les sanctions internationales. La Société Générale est pourtant encore très impliquée en Russie, en tant qu’actionnaire majoritaire (15,4 milliards) d’un poids lourd du secteur bancaire russe, Rosbank.
Et ce n’est pas la Cour de justice de l’Union européenne qui va remettre de la liberté d’expression dans tout ça, puisque qu’elle vient tout simplement de rejeter la demande de Russia Today qui avait déposé un recours pour faire annuler l’interdiction de diffusion imposée par l’Union Européenne.
La chaîne devra travailler là où la liberté d’expression existe encore et c’est en Afrique qu’elle compte s’installer.
Le Média en 4-4-2