La reconnaissance de l’État palestinien par l’Irlande : une décision historique attendue d’ici fin mai

Cette décision intervient après une discussion entre le Premier ministre irlandais, Simon Harris, et le roi Abdallah II de Jordanie. Les deux dirigeants ont également évoqué la situation humanitaire désastreuse à Gaza, selon un communiqué du gouvernement irlandais.

L’Irlande n’est pas le seul pays à envisager cette reconnaissance. En mars, les dirigeants de l’Espagne, de l’Irlande, de la Slovénie et de Malte avaient exprimé leur volonté de reconnaître un État palestinien. La semaine dernière, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE, a révélé que l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie prévoyaient de le faire le 21 mai, et que d’autres pays pourraient suivre.

La France doit Reconnaître l’État de Palestine avec l’Espagne et l’Irlande. pic.twitter.com/HgVZM6hLHr

— Harrys Brikh (@HarrysBrikh) April 22, 2024

L’Irlande a toujours été ouverte à la reconnaissance officielle de l’État palestinien, considérant que cela pourrait contribuer au processus de paix au Moyen-Orient. Cependant, la récente guerre à Gaza a ravivé cette question.

Martin a indiqué que la date précise de la reconnaissance était encore en discussion avec certains pays. Elle sera précisée dans les prochains jours. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui plaide également pour la reconnaissance d’un État palestinien, s’est rendu à Dublin mi-avril et a tenu une conférence de presse conjointe avec Harris.

« Nous pensons que le moment se rapproche. Nous aimerions le faire avec le plus grand nombre possible d’autres pays afin de donner du poids à la décision et d’envoyer le message le plus fort. »
Simon Harris

Cette annonce intervient alors que la situation à Gaza est catastrophique : 34 735 personnes ont été tuées, dont plus de 14 000 enfants et 9 000 femmes. Plus de 78 000 personnes ont été blessées, dont 12 300 enfants. Des milliers d’autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres. Selon les estimations de l’UNICEF, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes.

Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,7 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d’un refuge vers le sud, notamment à Rafah. Mais en réalité, à Gaza, plus aucun endroit n’est sûr.