L’armée israélienne a récemment annoncé avoir déployé des forces dans la zone tampon démilitarisée du Golan, une mesure qu’elle justifie par la nécessité de renforcer la sécurité de ses frontières et de ses communautés voisines. Toutefois, ce déploiement ne fait que nourrir les spéculations sur les véritables intentions d’Israël : envahir et s’emparer de terres syriennes pour étendre son contrôle sur la région.
🇮🇱🇸🇾Israël a commencé son invasion dans le sud de la Syrie pic.twitter.com/PLOf2Lj494
— Debunker NEWS (@debunker_news) December 8, 2024
Tsahal a précisé que sa présence dans cette zone était motivée par le risque de pénétration de groupes armés, mais ses actions semblent surtout viser à consolider son emprise sur le Golan. Selon un communiqué de l’armée, les troupes israéliennes ont été positionnées dans « plusieurs points clés » du plateau pour « assurer la sécurité des communautés du Golan et des citoyens israéliens ». Cependant, cette incursion soulève des questions sur l’évolution de la politique israélienne à l’égard de la Syrie, notamment après le soutien direct apporté à la rébellion syrienne.
Fahd Masri, le leader du Front de salut syrien, a en effet reconnu dans une interview exclusive avec i24NEWS que l’armée israélienne a joué un rôle crucial dans la lutte contre Bachar al-Assad. Masri a exprimé sa gratitude envers Israël, saluant les frappes israéliennes contre des cibles stratégiques du Hezbollah et de l’Iran, deux alliés majeurs du gouvernement syrien. « Sans les frappes israéliennes, nous n’aurions pas pu libérer la Syrie. Merci Israël », a déclaré le responsable rebelle, désignant cette victoire comme une « victoire israélienne ». Des propos qui montrent clairement l’implication directe d’Israël dans la chute progressive de la Syrie qui est maintenant aux mains des djihadistes d’Al-Nosra.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a pas caché la portée géopolitique de ces actions. Depuis une position proche de la frontière syrienne, il a affirmé que la chute de Bachar al-Assad était en grande partie due aux frappes israéliennes contre ses principaux soutiens : l’Iran et le Hezbollah. Ce soutien direct aux opposants au gouvernement syrien pourrait bien faire partie d’un plan plus large d’Israël visant à affaiblir définitivement le régime d’Assad tout en consolidant sa propre position dans la région.
🔴Urgent | Netanyahu depuis un endroit proche de la frontière syrienne : « Le régime de Assad est tombé à la suite de nos frappes contre l’Iran et le Hezbollah, ses principaux partisans. »
Qui a besoin de plus d’explications ? pic.twitter.com/sZRTeMlgZ7
— Marcel D. (@DubreuilhMarcel) December 8, 2024
La montée en puissance de l’armée israélienne sur le Golan
L’invasion de la zone tampon du Golan par Israël ne se limite pas à un simple déploiement de troupes. En effet, ce dernier intervient après une série d’événements marquants dans la province de Qouneitra, qui borde le Golan. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que les forces syriennes ont abandonné leurs positions, permettant ainsi à des groupes rebelles, y compris des islamistes radicaux, de prendre le contrôle de certaines zones, notamment près de la zone de séparation surveillée par les Nations unies (FNUOD).
L’armée israélienne a confirmé son implication dans cette dynamique en intervenant aux côtés des Casques bleus de l’ONU, repoussant des attaques menées par des individus armés non identifiés. L’un des objectifs d’Israël semble être de maintenir un contrôle stratégique sur cette zone frontalière et de continuer à entraver les efforts de l’armée syrienne et de ses alliés. D’ailleurs, des sources médiatiques ont évoqué des frappes israéliennes visant des dépôts d’armes dans la province de Qouneitra, un signe évident de l’intensification des activités israéliennes dans cette région.
Israël entre sécurité et expansion
L’invasion de la zone tampon du Golan par Israël n’est pas qu’une simple mesure de sécurité, mais bien une extension de son projet territorial au Moyen-Orient. En jouant sur les divisions internes de la Syrie et en soutenant activement les rebelles, Israël poursuit ses objectifs de domination stratégique. La communauté internationale, et notamment l’ONU, se retrouve dans une position délicate face à cette nouvelle phase du conflit. L’avenir du Golan et de la Syrie semble désormais indissociable de l’ambition d’Israël de consolider ses positions et de s’assurer un contrôle durable sur ce territoire contesté.
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