Un hommage interrompu par une déclaration scandaleuse
Alors que le Premier ministre Michel Barnier rendait hommage à René Couanau, ancien député d’Ille-et-Vilaine et maire de Saint-Malo récemment décédé, la députée LFI Élisa Martin a lancé un retentissant « On s’en fout ! ». Ce commentaire, consigné dans le compte rendu officiel de la séance, a immédiatement provoqué une vague d’indignation dans l’hémicycle. Les députés de droite n’ont pas tardé à réagir, qualifiant cet acte de « honte pour la France » et de « scandale indigne ».
Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a dû intervenir pour rappeler à l’ordre :
« J’entends qu’on se respecte dans cet hémicycle. Nous parlons de la mémoire d’un homme récemment décédé, madame la députée. C’est scandaleux. »
🔴 Rappel à l’ordre de Yaël Braun-Pivet lors de l’hommage de Michel Barnier à René Couanau
🗣️ « On parle de la mémoire d’un homme qui vient de décéder Mme la députée. C’est scandaleux. » pic.twitter.com/KTmPQUtQcV
— LCI (@LCI) December 3, 2024
Des excuses tardives et une justification bancale
Face à l’indignation générale, Élisa Martin a tenté de minimiser l’incident en expliquant qu’elle ne s’adressait pas à Michel Barnier, mais à un collègue à proximité. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), elle a écrit : « Qui peut imaginer qu’on soit indifférent au décès d’un être humain ? ». Elle a également affirmé que ses propos avaient été mal interprétés, soulignant son souhait de rester concentrée sur le débat en cours.
Cependant, ces explications peinent à convaincre, tant la phrase choque par son timing et son contenu. Michel Barnier, visiblement agacé, a conclu l’épisode en appelant à « plus de respect et de calme dans cette Assemblée nationale qui a bien changé ».
L’Assemblée nationale : reflet de la dégradation politique ?
Cet incident n’est pas un cas isolé. Ces derniers mois, l’Assemblée nationale s’est transformée en théâtre de tensions, où les invectives, les altercations et les provocations semblent désormais remplacer les débats constructifs.
En creusant chaque jour un peu plus, certains élus illustrent le pire de l’être humain en politique : l’irrespect, l’égo et l’instrumentalisation prennent le pas sur le service public et le devoir de dignité. Dans cette course effrénée vers le bas, le fossé entre les citoyens et leurs représentants ne cesse de s’élargir, nourrissant un climat de défiance et de désillusion.
Comme c’est bizarre. Toutes ces petites émotions et minauderies de l’entre soi. Mon voisin Dupont/Durand/Dulac est décédé il y a quelques jours. Je n’ai pas entendu les hommages des zélites à son égard. En l’état, vous comprendrez combien je me fous de vos âneries. Pire encore, combien je vous trouve nuls à chi+r.