Seulement « la moitié des billets » vendus à 15 jours des Vieilles Charrues, le pass sanitaire « pose question », selon le directeur du festival. Jérôme Tréhorel s’inquiète d’un manque de réservation de billets à cause notamment du pass sanitaire. Pour lui, « il y a besoin de pédagogie » auprès du grand public.
franceinfo : Vous ne faites pas le plein ?
Jérôme Tréhorel : À quinze petits jours de l’ouverture du festival, contrairement aux années passées, on n’est pas encore complet. On a vendu à peu près la moitié des billets. On sent qu’il y a beaucoup de questions encore de la part des publics, des futurs festivaliers. On a tellement été habitué à l’hiver dernier au « stop and go » que là, comme par miracle, on a le droit d’ouvrir, de jouer. On est même debout sans masque. Cela paraît un peu irréel. On voit que le public a besoin de certitudes et de garanties. L’arrivée de ce pass sanitaire qui nous ouvre le champ des possibles pour revivre les festivals comme avant pose question. Il y a besoin de pédagogie. On le pense avec beaucoup d’autres organisateurs. Ce n’est pas une contrainte, cela doit être pris vraiment comme un sésame.
Comment expliquez-vous que ce pass sanitaire soit vu comme une contrainte ?
Il y a aussi l’incompréhension, la confusion. Quand les parcs d’attractions, tant mieux pour eux, n’ont pas de pass sanitaire et que nous, on est contraints, le public ne comprend pas. Pourquoi sur tel évènement et pourquoi pas sur d’autres. Il faut cette pédagogie. Il faut cette communication au niveau national de la part de la ministre et pourquoi pas du président pour être incitatif pour ce pass sanitaire qui nous ouvre le champ des possibles.
Vous réclamez sa suppression pour votre festival ?
Il faut le lever si la situation sanitaire le permet, si c’est rassurant. Le but du jeu, bien évidemment, c’est de ne pas faire de clusters. C’est que les gens arrivent en pleine santé et repartent en pleine santé. Mais il faut que la règle soit la même pour tout le monde. Et peut-être que la situation sanitaire permettra effectivement de lever ce pass-sanitaire à un moment dans l’été. Maintenant, aujourd’hui, c’est la règle. Cette règle-là nous permet d’être debout sans masque, donc revivre le festival comme avant. Il faut trouver les bons compromis et travailler pour être incitatif et rassurant auprès de nos publics.
Le Média en 4-4-2 tient encore une fois à rappeler qu’aucun cluster ne s’est produit lors de rassemblements en extérieur. Pourquoi imposer un Pass Sanitaire pour les lieux en extérieur?
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