Actualités internationales

Crash aérien tragique en Corée du Sud : 181 personnes étaient à bord du vol Jeju Air

Un crash aérien a frappé la Corée du Sud ce matin : le vol 7C2216 de Jeju Air s’est écrasé à l’aéroport de Muan, causant 120 morts et laissant 59 personnes disparues. L’avion, un Boeing 737-8AS entré en service en 2009, aurait heurté des oiseaux. Une enquête est en cours tandis que le monde entier exprime ses condoléances.

mise à jour le 29/12/24

Impact mortel avec des oiseaux : Enquête sur l’accident de Muan

Un tragique accident aérien a eu lieu ce matin à l’aéroport international de Muan en Corée du Sud. Le vol 7C2216 de Jeju Air, un Boeing 737-800 en provenance de Bangkok, s’est écrasé lors d’une tentative d’atterrissage d’urgence. Les autorités ont confirmé que 120 corps ont été retrouvés sur le site du crash, et 59 personnes sont toujours portées disparues. Les chances de survie des passagers disparus sont considérées comme « pratiquement nulles » en raison de la gravité de l’accident et de l’incendie qui a suivi.

Déroulement des Événements : Une Tragédie en Quelques Minutes

  • 08h57 (heure locale) : Les contrôleurs aériens signalent un risque élevé d’impact avec des oiseaux.
  • 08h58 : Le pilote envoie un signal de détresse (« Mayday »).
  • 09h00 : L’appareil tente un atterrissage.
  • 09h03 : L’avion s’écrase, entraînant un incendie dévastateur.

Des premiers témoignages et les déclarations d’un membre d’équipage survivant confirment que l’avion Boeing aurait heurté des oiseaux, ce qui pourrait être à l’origine du drame. Les boîtes noires sont actuellement en cours de récupération, bien que seule l’une d’entre elles, l’enregistreur de données de vol, ait été retrouvée.


Des Témoignages

Plusieurs témoins présents près de l’aéroport ont relaté des scènes terrifiantes. Yoo Jae-yong, un homme de 41 ans, a vu une étincelle sur l’aile droite peu avant le crash. Kim Yong-cheol, 70 ans, a observé l’appareil échouer dans une première tentative d’atterrissage avant de tenter un demi-tour. Des explosions et des flammes ont également été signalées par de nombreux riverains.


Un soutien international et national

Les réactions de la communauté internationale n’ont pas tardé. Des messages de condoléances ont afflué, notamment de la part des ambassadeurs des États-Unis, d’Allemagne et du Royaume-Uni en Corée du Sud. Au niveau national, le président par intérim Choi Sang-mok a déclaré Muan comme une « zone sinistrée spéciale ». Cette désignation permet de débloquer des fonds d’urgence et d’activer des mesures de soutien fiscal, administratif et logistique pour les familles des victimes.

Le président par intérim, Choi Sang-mok, a officiellement désigné Muan en tant que « zone sinistrée spéciale ».

Les efforts de secours et d’enquête

L’ampleur de la réponse à cette tragédie est remarquable :

  • 169 enquêteurs médico-légaux sont mobilisés pour identifier les corps.
  • 579 policiers participent aux recherches et à l’escorte des véhicules d’urgence.
  • Les enquêteurs du Comité d’enquête sur les accidents d’aviation travaillent sans relâche pour déterminer les causes exactes du crash.

Le ministère sud-coréen des Transports a également mis en place un centre de crise pour coordonner les opérations.


La Réaction de Jeju Air

Face à cette tragédie, Jeju Air a présenté des excuses publiques et exprimé son soutien aux familles endeuillées. Une équipe spéciale a été mise en place pour accompagner les proches des victimes, et la compagnie a activé ses protocoles d’urgence pour gérer la crise.

Un Boeing 737-800 de Jeju Air similaire à celui impliqué dans l’accident

Un audit révèle des défaillances critiques et des facteurs contributifs au crash

Dans le cadre de l’enquête sur le crash du vol 7C2216 de Jeju Air, des éléments supplémentaires ont été rendus publics, mettant en lumière des failles dans la gestion des risques liés à l’activité aviaire et des lacunes dans la formation des équipages. Un audit mené par la Federal Aviation Administration (FAA), initialement lancé après un incident sur un Boeing 737 Max en 2008 à Rome, a révélé plusieurs défaillances structurelles et procédurales.


Les causes techniques du crash de 2008

Le crash a été provoqué par une perte inattendue de poussée sur les deux moteurs de l’appareil. Cette défaillance a été directement liée à un impact massif avec des oiseaux, survenu lors d’une tentative de remise des gaz. L’incapacité des moteurs à fournir une poussée suffisante a empêché l’équipage d’exécuter la manœuvre de façon sécurisée, conduisant à un contact non stabilisé avec la piste et au drame qui a suivi.


Facteurs contributifs

L’analyse a identifié plusieurs facteurs ayant contribué au crash :

  1. Manque d’efficacité dans les mesures de contrôle de l’activité aviaire : L’aéroport de Muan n’avait pas mis en œuvre des systèmes suffisants pour disperser les oiseaux.
  2. Décision tardive de remise des gaz : Le commandant de bord a opté pour une remise des gaz alors que l’avion se trouvait à seulement 7 secondes de toucher le sol. Cette décision, bien qu’inhérente à la gestion en temps réel des risques, s’est avérée fatale.
  3. Absence de formation adaptée pour les équipages :
    • Les pilotes n’avaient pas reçu d’instructions précises sur la gestion des impacts aviaires, notamment lorsqu’ils se produisent pendant la phase critique d’approche.
    • La gestion de l’effet de surprise et du stress en vol n’était pas suffisamment abordée dans les formations proposées.

Recommandations de Sécurité

L’Agence Nationale de Sécurité Aérienne (ANSV) a émis plusieurs recommandations importantes adressées à l’EASA (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) et à la FAA :

  1. Directives spécifiques sur les impacts aviaires :
    • Inclure des discussions sur les risques lors des briefings de décollage et d’approche pour les aéroports à forte activité aviaire.
    • Privilégier l’atterrissage, même en cas d’impact aviaire, plutôt qu’une remise des gaz lorsque cela est possible en toute sécurité.
  2. Formation des équipages :
    • Développer des programmes pour gérer les effets de surprise et de stress dans les phases critiques comme l’approche et l’atterrissage.
    • Adopter une approche basée sur une évaluation des risques afin d’assurer des décisions optimales en cas d’incidents aviaires.

Pénurie de personnel et délais dans l’enquête

Un autre aspect préoccupant révélé par l’audit est le retard dans la publication du rapport initial. Ce retard est attribué aux pénuries de personnel et à une vague de départs à la retraite, ralentissant les efforts de l’aviation civile pour renforcer les protocoles de sécurité.


Un bilan humain douloureux

Le dernier bilan provisoire fait état de 120 morts, dont 54 hommes, 57 femmes et 9 victimes dont l’identité reste à déterminer. Les opérations de recherche continuent pour retrouver les disparus et extraire les corps encore piégés dans le fuselage de l’appareil.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Soyez acteur du changement en soutenant un journalisme véritablement indépendant et de qualité en vous abonnant à notre média financé par les dons de personnes comme vous.

Accédez à des contenus exclusifs
et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

partagez cet article !

Pas encore de commentaire sur "Crash aérien tragique en Corée du Sud : 181 personnes étaient à bord du vol Jeju Air"

Laisser un commentaire

Newsletter

La Boutique du 4-4-2

Actualités internationales

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous

Accédez à des contenus exclusifs et soutenez notre indépendance

Abonnez-vous