Copier-Coller diplomatique : Kaja Kallas et Ursula von der Leyen, le duo de l’unanimité forcée

« La Balle est dans le Camp de la Russie » : Le Mantra Répété à l’Envie

« La balle est dans le camp de la Russie. » Cette phrase, répétée mot pour mot par les deux femmes, semble être devenue le jingle officiel de la diplomatie européenne. Si l’on ignorait que ces déclarations émanent de deux personnalités distinctes, on pourrait croire à un seul et même discours. Une telle uniformité dans le langage interroge : s’agit-il d’une stratégie concertée ou d’un manque criant d’imagination ? Quoi qu’il en soit, cette redondance frise la parodie.

We welcome today’s news from Jeddah on the U.S.-Ukraine talks, including the proposal for a ceasefire agreement and the resumption of U.S. intelligence sharing and security assistance.

This is a positive development that can be a step towards a comprehensive, just and lasting…

— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) March 11, 2025

Des Tweets Jumeaux pour une Pensée Unique

Les tweets de Kallas et von der Leyen pourraient aisément figurer dans un manuel de communication politique comme exemple de pensée unique. Les mêmes formules creuses (« paix juste et durable », « évolution positive »), les mêmes éléments de langage, les mêmes vœux pieux… Tout y est, jusqu’à la structure des phrases. On se demande presque si elles n’ont pas utilisé le même générateur automatique de déclarations diplomatiques. Une performance qui, loin d’impressionner, suscite plutôt l’hilarité.

I welcome the US-Ukraine talks in Jeddah, notably regarding a ceasefire & resumption of US intelligence and security assistance to Ukraine, but also in humanitarian field

The ball, as always, is in Russia’s court

The EU will do its full part to achieve a just and durable peace.

— Kaja Kallas (@kajakallas) March 11, 2025

L’UE, Actrice ou Spectatrice ?

Derrière cette unanimité de façade se cache une réalité moins glorieuse : l’Union européenne semble réduite au rôle de spectatrice dans un conflit largement dominé par les États-Unis. Les déclarations de Kallas et von der Leyen, aussi bien rodées soient-elles, ne masquent pas l’absence de leadership européen sur la scène internationale. À force de répéter les mêmes mantras, l’UE risque de se cantonner à un rôle de figurante dans les négociations de paix.

Un Cessez-le-Feu en Trompe-l’Œil et des Promesses en l’Air

Les négociations de Djeddah, bien que présentées comme une avancée majeure, n’ont abouti à aucun accord concret. La proposition de cessez-le-feu de 30 jours, accueillie avec un enthousiasme feint par les deux femmes, repose sur des conditions improbables, notamment l’adhésion de la Russie. Quant à la reprise de l’aide américaine et à la coopération sur les ressources stratégiques, elles restent pour l’instant de simples promesses. Des annonces qui, sans signature officielle, ressemblent davantage à des effets d’annonce qu’à des engagements sérieux.

Notre cher président est évidemment sur la même ligne (diplomatique)

Je me félicite des avancées permises par les discussions entre les États-Unis d’Amérique et l’Ukraine qui se sont tenues ce jour à Djeddah, en particulier sur l’idée d’un possible cessez-le-feu pour 30 jours.

La balle est aujourd’hui clairement dans le camp de la Russie.…

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 11, 2025