
Le Liban s’engage dans une nouvelle étape cruciale vers la stabilisation de la région. Ce mercredi, l’armée libanaise a annoncé avoir initié son redéploiement dans le sud du pays à la suite de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Une mesure essentielle, selon les autorités, pour garantir la sécurité et organiser le retour progressif des déplacés, tout en attendant le retrait complet des troupes israéliennes.
Un appel à la prudence pour les populations déplacées
Dans un communiqué officiel, l’armée libanaise a exhorté les habitants des zones frontalières à ne pas précipiter leur retour dans les villages affectés par les affrontements. « Le commandement de l’armée appelle les citoyens à patienter avant de revenir dans les localités où les forces israéliennes sont encore présentes », précise le document. Ce message souligne l’importance de sécuriser ces territoires avant leur réintégration par les populations civiles.
« Il est six heures du matin, après une nuit terrifiante de bombardements israéliens… Pour la première fois, on entend ici les oiseaux chanter, sans être étouffés par le vrombissement des drones. Le cessez-le-feu a débuté au Liban. Réveil sous un calme absolu. Enfin. »
🇱🇧🕊️ Il est six heures du matin, après une nuit terrifiante de bombardements israéliens…
Premier matin où on entend ici les oiseaux chanter, sans être dévorés par le concert des drones. Le cessez le feu a commencé au Liban. Réveil sous un calme absolu. Enfin. pic.twitter.com/MoedpnMg3m
— Arthur Sarradin | آرثر سري الدين (@ArthurSarradin) November 27, 2024
Réactions internationales et soutien diplomatique
La communauté internationale a salué cet accord de cessez-le-feu. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a exprimé son soulagement : « C’est une avancée importante pour désamorcer les tensions et permettre aux citoyens des deux côtés de la frontière de retrouver la sécurité. » Sur le réseau social X, il a également insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu similaire à Gaza, en vue de favoriser la libération des otages, l’accès humanitaire et une désescalade régionale.
It’s good that, thanks to US and French efforts, agreement has been reached on a ceasefire between Israel and Hezbollah. It’s important for all parties to commit themselves to it now, so that the situation can de-escalate and citizens on both sides of the border can return home…
— Dick Schoof (@MinPres) November 26, 2024
De son côté, la représentante de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a qualifié l’accord de « point de départ critique ». Selon elle, un travail conséquent sera nécessaire pour garantir la pérennité de cette trêve et assurer la protection des civils le long de la Ligne bleue, la frontière entre Israël et le Liban.
Une étape fondamentale pour la stabilité régionale
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a salué cet accord, qu’il considère comme une « étape fondamentale » vers une paix durable. Il a également remercié les gouvernements français et américain pour leur rôle dans la médiation. M. Mikati a affirmé l’engagement du Liban à renforcer la présence de l’armée dans le sud, une région largement influencée par le Hezbollah.
Le rôle de l’Iran et ses perspectives
L’Iran, principal allié du Hezbollah, a applaudi l’arrêt des hostilités. Esmaïl Baghaï, porte-parole de la diplomatie iranienne, a déclaré que Téhéran « soutient fermement le gouvernement, la nation et la résistance libanaise ». Cette déclaration reflète l’implication stratégique de l’Iran dans les dynamiques régionales.
Un chemin encore semé d’embûches
Bien que ce cessez-le-feu soit accueilli comme une avancée majeure, la communauté internationale reste prudente. Les experts soulignent la nécessité d’un suivi rigoureux pour éviter une résurgence des tensions. Ce nouvel équilibre précaire dépendra de la volonté des parties en conflit de maintenir un dialogue constructif et de respecter les termes de l’accord.
Le redéploiement de l’armée libanaise dans le sud symbolise une volonté de rétablir la stabilité et de redonner espoir aux populations affectées. Cependant, le chemin vers une paix durable dans cette région demeure incertain, nécessitant des efforts diplomatiques soutenus et une coopération internationale accrue.
…ouais, depuis sa « création », cette colonie de peuplement israélienne n’a jamais respecté un seul de ses engagements !!!