
Un accord de tous les pays participant à l’Organisation mondiale de la santé est en cours d’élaboration. Cet instrument international sur les pandémies sera juridiquement contraignant et ancré dans la constitution de l’OMS. Un nouveau campus de 11 000 m2 a donc été inauguré à Lyon par l’OMS en présence d’Emmanuel Macron. Cette Académie de l’OMS formera 16 000 personnes par an aux dernières avancées de la médecine (traduction : réalité virtuelle, intelligence artificielle) et, surtout, aux prochaines urgences sanitaires. Rappelons que de toutes les universités françaises ne sortent que 11 000 médecins par an. La France a financé le campus lyonnais de l’OMS à hauteur de 120 millions d’euros. Pour le moyen-terme, l’OMS compte mobiliser d’autres Etats-membres, le secteur privé et des fondations.
Un campus OMS très mal entouré
Le campus est entouré de groupes pharmaceutiques comme Sanofi Pasteur et d’établissements scientifiques de pointe comme le laboratoire P4 Jean Mérieux et le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).
- L’ex-PDG de la Société générale, Frédéric Oudéa (mari d’Amélie, ex-ministre de l’Education nationale, ex-ministre des Sports) est l’actuel PDG de Sanofi Pasteur. Autrement dit ce laboratoire pharmaceutique est dirigé comme une banque.
- Restons dans la philanthropie avec le laboratoire P4 de l’Inserm-Jean Mérieux qui bénéficie de la générosité de la Fondation Bill & Melinda Gates, des laboratoires GSK, Janssen Vaccines @ Development, Merck/MSD, Pfizer, Roche, Sanofi… Un laboratoire P4 abrite des virus de haute dangerosité dont il n’existe pas de vaccin. Il y en a trois en France. Deux appartiennent à l’Armée et le troisième est l’Inserm-Jean Mérieux à Lyon.
- Le Centre International de Recherche sur le Cancer est dirigé par l’OMS, lequel est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et Gavi, qui en sont principaux soutiens après les États-Unis.
Des pandémies à prévoir
Rappelons la définition d’une pandémie selon l’OMS : « une pandémie se produit lorsque qu’une nouvelle maladie se propage à l’échelle mondiale, touchant plus de deux continents ». La pandémie est géographique, peu importe qu’il n’y ait aucun mort. C’est nouveau, mais l’intérêt — pour les laboratoires — est qu’en interdisant les traitements, des vaccins, efficaces ou pas, soient ainsi commercialisables.
Après le Covid-19 (chauve-souris, pangolin, on ne sait quoi), le Mpox (singe), Marburg (chauve-souris roussette d’Égypte) et la grippe aviaire H5N1 (furet), il y a urgence à se préparer à la prochaine catastrophe sanitaire. Les chercheurs sont à l’affut d’un gain de fonction pour faire sauter un virus d’une espèce animale au corps humain. Et une fuite de laboratoire P4 est si vite arrivée !
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