Un an de prison avec sursis contre Morandini pour corruption de mineurs : « Il voulait que je me masturbe devant lui »

Il a plaidé tour à tour la « maladresse », « l’humour » ou « l’imprudence ». Un an de prison avec sursis a été requis, lundi 24 octobre, à Paris contre Jean-Marc Morandini pour des discussions avec trois mineurs.

mise à jour le 26/10/22

Jugée pour « corruption de mineurs », cette figure du PAF devait répondre de messages envoyés à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient pour l’un à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d’envoyer une photo de lui dénudé.


Face au tribunal correctionnel, l’animateur star de CNews a également comparu pour avoir, en 2009, fait passer un casting à un jeune de 16 ans pendant lequel il lui aurait demandé de se dénuder et de se masturber.

[…]

Le tribunal s’est d’abord penché sur les messages échangés en 2013 avec Romuald (tous les prénoms ont été modifiés). Ce jeune de 15 ans est fan de l’animateur, qui officie alors sur NRJ 12, et le contacte sur Twitter.

Après des échanges anodins, M. Morandini oriente la conversation vers les pratiques sexuelles de l’adolescent : « Mdr tu es si coquin derrière ton air sage », « est-ce que tu bandes ? »

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Un autre adolescent explique lors de son audition en septembre 2016 « Il voulait que je me masturbe devant lui. Il m’a dit que les gens qui avaient déjà passé le casting l’avaient fait et que, si je ne le faisais pas, je n’aurais pas le rôle. Je sentais que son regard avait changé. Il me regardait comme si j’étais un bonbon »

Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l’associations pour les Droits de l’Enfant COFRADE : « On parle de violences sexuelles sur un jeune garçon homosexuel, c’est encore plus caché, c’est un double tabou. C’est épouvantable pour lui d’aller s’afficher devant une cour ».

Selon le Code pénal, le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d’un mineur est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Ces peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsque le mineur a été mis en contact avec l’auteur des faits grâce à l’utilisation, pour la diffusion de messages à destination d’un public non déterminé, d’un réseau de communications électroniques. 

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