Les Brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M) sont des brigades mobiles constituées de binômes à moto intervenant à Paris lors de manifestations. Elles ont été créées début 2019 par le préfet de police de Paris Michel Delpuech dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. Le préfet de police Didier Lallement a ensuite modifié le fonctionnement du dispositif en généralisant l’usage lors des manifestations à Paris et en y apposant un nouveau sigle.
Les Brav-M sont décriées et controversées d’abord par les manifestants, qui jugent leurs méthodes violentes et disproportionnées. Ils reprochent à ces policiers de frapper à terre. Plusieurs enquêtes de l’IGPN sont d’ailleurs en cours, après des accusations de violences policières .
Salomé, une étudiante en sciences sociales de 22 ans, a récemment fait l’objet d’une arrestation musclée par des forces de l’ordre. Choquée par l’attitude des policiers, elle a décidé de diffuser l’audio de l’incident pour dénoncer les insultes et les menaces qu’elle a subies.
Lors de l’arrestation, Salomé a été confrontée à une vingtaine de policiers à moto qui l’ont insultée et menacée physiquement. Selon ses dires, ils ont proféré un florilège d’insultes gratuites et de menaces, allant jusqu’à dire qu’ils auraient pu lui “péter les genoux” si elle avait été arrêtée un autre soir. Cette attitude déplorable est le reflet d’une culture de la violence qui semble être enracinée dans certains milieux des forces de l’ordre à l’heure où un président utilise la violence verbale contre son propre peuple en annonçant vouloir l’emmerder.
«Ta vie ne tient qu'à un fil». Salomé a été interpellée lundi après une manifestation contre la réforme des retraites par des policiers de la Brav-M. Elle raconte les menaces, les injures et la peur. Un témoignage instructif sur les méthodes de cette brigade. cc @NunezLaurent pic.twitter.com/2QOloGqhPJ
— Loopsider (@Loopsidernews) March 24, 2023
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est le manque de limites et d’encadrement de cette violence. Salomé souligne que les policiers semblaient se moquer de leurs propres blagues et insultes, comme s’ils étaient au-dessus des règles et de la morale. Cette attitude témoigne d’un esprit de corps malsain qui doit être dénoncé et combattu.
Les forces de l’ordre ont un rôle essentiel à jouer dans notre société — n’en déplaise au président Macron — celui de protéger les citoyens et de faire respecter les lois. Cependant, cela ne peut se faire au détriment des droits et de la dignité humaine. Les policiers doivent être exemplaires et respectueux des citoyens, quelle que soit leur origine ou leur statut social.
Le Média en 4-4-2.