
L’accumulation de liquidités : un signe de prudence ou de crise ?
Berkshire Hathaway, le conglomérat de Warren Buffett, termine l’année avec une montagne de cash de 334 milliards de dollars, soit 9 milliards de plus qu’en début d’année. Cette accumulation de liquidités, couplée à une réduction significative des investissements, inquiète les observateurs. Buffett, connu pour sa stratégie de « value investing », semble désormais hésiter à investir, préférant sécuriser ses actifs. Cette attitude pourrait indiquer une anticipation de turbulences économiques majeures. Les investisseurs semblent considérer Berkshire comme une valeur refuge (+ 16 % depuis le début de l’année, alors que la Bourse de New York est en recul de 4 %).
Une stratégie successorale ?
La préparation de la succession de Warren Buffett pourrait également expliquer ce changement de cap. Il a refait son testament pour léguer ses 135 milliards de fortune personnelle à ses trois enfants, à charge pour eux d’en faire profiter ceux qui n’ont pas eu autant de chance qu’eux. Traduisons : à 94 ans, Warren Buffett, le plus âgé des dix hommes les plus riches du monde, conseille à ses enfants d’échapper à l’impôt via des fondations et déshérite Bill Gates à qui il devait léguer sa fortune.
La modernisation : une nécessité ?
Greg Abel, désigné comme futur capitaine de Berkshire Hathaway, pourrait bénéficier de cette trésorerie de 334 milliards de dollars pour réorienter la stratégie d’investissement vers des secteurs plus modernes. Buffett, bien que toujours vif d’esprit, pourrait être dépassé par les évolutions technologiques rapides, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et des technologies numériques.
La crise boursière : une menace réelle ?
La troisième hypothèse, et peut-être la plus alarmante, est que Warren Buffett anticipe une crise boursière dévastatrice. La surévaluation des actions, couplée à une bulle spéculative, pourrait mener à un effondrement des marchés. Buffett, avec sa vision à long terme, pourrait chercher à protéger ses actifs en attendant des opportunités d’investissement plus sûres.
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