Les récentes accusations de violences conjugales, de viols et de sévices psychologiques contre le rappeur Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, ont déclenché une onde de choc dans les médias et sur les réseaux sociaux. Alors que nous rapportions dans la matinée ces graves allégations portées par sa compagne, Nekfeu vient de publier un communiqué, offrant sa propre version des faits. Ce nouveau développement jette une lumière contrastée sur l’affaire et soulève des questions cruciales sur le déroulement des événements.
Les faits et l’accusation : un rappel
Dimanche 3 novembre, les accusations ont éclaté publiquement, suite au dépôt d’une plainte officielle par la compagne de Nekfeu, représentée par Maître Florence Fekom, avocate au barreau de Paris, que nous avons tenté de joindre sans succès dans la matinée. La plainte fait état de violences physiques, sexuelles et psychologiques, couvrant une relation de quatre ans. Selon la plaignante, cette situation l’a conduite à quitter l’artiste durant sa grossesse pour sa propre sécurité et celle de son enfant. Ces accusations s’appuient, d’après l’avocate, sur des certificats médicaux documentant un stress post-traumatique grave.
J’ai échangé avec Maître Florence FEKOM, avocate de la femme de Nekfeu, qui m’a confirmé l’authenticité du communiqué de presse par lequel celle-ci accuse le rappeur de viols à répétition et de violences physiques, sexuelles et psychologiques pendant plus de 4 ans. pic.twitter.com/dzCTnu7Asa
— Tugay Ünlü (@tugunl) November 3, 2024
La réponse de Nekfeu : un démenti nuancé
Dans un communiqué, via la Story Instagram de son ami et réalisateur Diabi, Nekfeu ne laisse aucune ambiguïté quant à son innocence, affirmant que « l’ensemble de ce communiqué est faux. » Il insiste sur le fait que ces accusations de violences avaient déjà été examinées par la justice et avaient été classées sans suite. Il attribue cette résurgence des allégations à un contexte familial tendu, déclarant : « Ces accusations reviennent au moment même où elle a été interpellée hier soir pour disparition inquiétante de mon fils de 3 ans. » Nekfeu explique également que son ex-compagne est placée sous contrôle judiciaire depuis septembre, ce qui inclut une interdiction d’approcher l’école de leur enfant.
Voilà il fallait juste avoir les deux versions. Le roi qu’il a toujours été 🤫#NekFeu pic.twitter.com/GAzPf9lq7B
— Descamps Jade (@DescampsJade1) November 4, 2024
Une longue bataille liée au divorce et à la garde de leur enfant
Le rappeur décrit un conflit persistant depuis trois ans, date à laquelle il avait initié une procédure de divorce. Selon lui, son ex-compagne n’a jamais accepté cette séparation, et il allègue qu’elle aurait tenté de le faire céder en se servant de leur fils pour faire pression : « Elle a essayé de se servir de notre enfant pour m’atteindre. » Nekfeu va même plus loin, affirmant que son ex-compagne lui aurait fait du chantage financier, menaçant de médiatiser l’affaire si elle n’obtenait pas une importante somme d’argent. Il soutient également avoir déjà transmis aux autorités des preuves pour se défendre, y compris « des échanges privés et des témoignages de sa propre famille » qui corroboreraient sa version des faits.
Une réponse nécessaire pour protéger son fils et son honneur
Malgré sa discrétion habituelle, Nekfeu explique se sentir contraint de répondre publiquement pour protéger son honneur, mais aussi pour préserver son fils : « C’est pour celui de mon fils que je me sens obligé de me justifier à mon tour par un communiqué. » Le rappeur, habituellement très discret sur sa vie privée, se dit particulièrement « attristé et dégoûté » par la situation, lui qui a toujours soutenu la cause des femmes victimes de violences. Dans un passage poignant, il confie : « J’ai moi-même un jour dit avec aplomb qu’il n’y avait pas de fumée sans feu sur ce sujet », admettant que cette épreuve lui a montré qu’il existe parfois des « motivations malveillantes » derrière certaines accusations.
Une nouvelle audience judiciaire en janvier 2025
Dans son communiqué, Nekfeu confirme que cette affaire connaîtra une suite judiciaire, avec une audience prévue pour janvier 2025, au cours de laquelle son ex-compagne devra à nouveau répondre de certains faits. En attendant, Nekfeu espère que la justice pourra rétablir la vérité et conclut son communiqué avec un appel à la prudence, rappelant l’importance de respecter la présomption d’innocence dans une société où l’emballement médiatique peut souvent s’avérer destructeur.
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