Nekfeu accusé par sa compagne de violences psychologiques, physiques et de viols répétés

Après des années de retrait, le rappeur français Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, revient au centre de l’actualité pour des accusations graves. Connu pour sa discrétion et son talent musical, l’artiste de 34 ans se retrouve sous les projecteurs pour des allégations de violences psychologiques, sexuelles et physiques, des accusations qui secouent le monde médiatique et ses fans, jusqu’alors en attente de nouveaux projets musicaux.

Un talent révélé par Rap Contenders et une punchline devenue culte

Avant d’enchaîner les succès dans les bacs, Nekfeu s’est d’abord fait connaître sur la scène de Rap Contenders (RC), une compétition où les MC s’affrontent en duel a cappella, mêlant réparties cinglantes et talent brut. C’est lors d’une de ces joutes verbales contre Logik Konstantine que Nekfeu a lancé la phrase devenue culte : « C’est le bruit de mes boules contre tes fesses. » Cette réplique audacieuse, livrée avec l’assurance d’un jeune homme du 15e arrondissement de Paris, a contribué à sa popularité grandissante dans le milieu du rap, attirant l’attention du public et des médias. Ce moment marquant de RC a propulsé Nekfeu dans une nouvelle sphère, le préparant pour une carrière couronnée de succès.

Des accusations lourdes portées par la compagne de Nekfeu

Dimanche 3 novembre 2024, l’affaire a éclaté sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague de réactions. Selon un communiqué de son avocate au Barreau de Paris, Florence Fekom, la compagne de Nekfeu aurait déposé une plainte officielle auprès des autorités. Cette plainte, déposée après une relation de quatre ans, expose des accusations de violences conjugales, de viols répétitifs et de sévices psychologiques. La plaignante, dont l’identité reste confidentielle par crainte de représailles, affirme qu’elle a quitté Nekfeu durant sa grossesse pour se protéger, elle et son enfant à naître, une période particulièrement éprouvante puisqu’elle a été alitée dès le cinquième mois de sa grossesse.

« Ma cliente a dénoncé auprès des services de police des faits de violences psychologiques, sexuelles et physiques commis durant leur relation, soit près de quatre ans », écrit l’avocate, qui affirme que des « faits de viols » ont également été dénoncés.

L’attente d’une enquête impartiale

Dans un contexte marqué par des procédures longues et des échanges tendus, l’avocate de la plaignante a souligné que sa cliente attend d’être entendue par les autorités dans des conditions équitables, alors qu’elle a signalé ces faits pour la première fois en juin 2024 sans formellement porter plainte. Les accusations sont accompagnées de certificats médicaux attestant d’un stress post-traumatique sévère, attribué aux violences présumées.

J’ai échangé avec Maître Florence FEKOM, avocate de la femme de Nekfeu, qui m’a confirmé l’authenticité du communiqué de presse par lequel celle-ci accuse le rappeur de viols à répétition et de violences physiques, sexuelles et psychologiques pendant plus de 4 ans. pic.twitter.com/dzCTnu7Asa

— Tugay Ünlü (@tugunl) November 3, 2024

Toutefois, en dépit de la gravité de ces accusations, il est essentiel de rappeler que Nekfeu bénéficie de la présomption d’innocence. À ce stade, l’artiste n’a pas été reconnu coupable des faits reprochés et, dans l’attente des conclusions de l’enquête, il demeure innocent aux yeux de la loi.

La présomption d’innocence, un principe fondamental souvent mis à mal

Les affaires médiatisées de cette envergure rappellent combien la présomption d’innocence est cruciale dans une société de droit. Nombreuses sont les situations où une figure publique se voit condamnée par l’opinion avant même un procès, souvent sous la pression des réseaux sociaux. Certaines accusations, parfois graves, ont mené à une « crucifixion publique » avant que la justice n’établisse les faits et innocentent parfois les personnes accusées. Ce phénomène d’emballement médiatique peut avoir des conséquences dévastatrices et montre l’importance d’un traitement judiciaire impartial.

Silence de Nekfeu et respect de la procédure judiciaire

Jusqu’à présent, Nekfeu n’a fait aucun commentaire sur ces allégations. L’artiste, habitué à la discrétion médiatique, reste silencieux et laisse planer le mystère quant à une éventuelle déclaration. Ce silence pourrait signifier qu’il préfère laisser les autorités mener l’enquête sans interférence, permettant ainsi à la justice de suivre son cours en toute sérénité.

La question reste donc posée : le rappeur s’exprimera-t-il ou continuera-t-il à laisser la justice faire son travail dans l’ombre ? En attendant, ses fans, choqués par ces révélations, sont suspendus à l’évolution de l’affaire, dans l’attente d’une version des faits.

Tentatives de contact avec l’avocate de la plaignante

Dans le cadre de notre enquête sur cette affaire, nous avons pris l’initiative de tenter de joindre Maître Florence Fekom, avocate de la compagne de Nekfeu, à plusieurs reprises. Notre objectif était d’obtenir des éclaircissements sur les accusations portées contre le rappeur et d’enrichir notre article avec des informations officielles. Cependant, malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi à établir un contact avec elle à ce jour. Nous restons ouverts à toute communication de sa part, dans l’espoir d’apporter des précisions sur cette affaire complexe.