La psychiatre et ex-députée du Bas-Rhin Martine Wonner,a été suspendue pour une durée d’un an par la chambre disciplinaire de l’ordre des Médecins. La psychiatre était visée par deux plaintes concernant ses propos sur la pandémie. Accusée de faire la promotion « d’informations erronées » sur le covid-19 et d’avoir diffusé des « protocoles de soins » contre le virus avec de l’ivermectine ou de l’hydroxychloroquine, des produits jugés « sans fondement scientifique ».
La député a donc été sanctionnée par une juridiction professionnelle, alors qu’elle exerçait sa libre parole de parlementaire. Un fait exceptionnel, ce doit être une première en France. « Au nom de quels critères les libertés d’opinion et d’expression sont-elles à ce point brutalement annihilées ? Le ministre de la Santé m’avait menacée et prévenue qu’il me réservait un sort particulier. Jusqu’il y a peu cela portait le nom de CRIME de FORFAITURE, aujourd’hui nous y sommes. »
Le crime de forfaiture n’existe plus, mais le Code pénal peut être appliqué :
Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, d’ordonner ou d’accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Code pénal Art. 432-4
La juridiction ordinale a rendu sa décision….#politique !
Je vous laisse découvrir le sort de la liberté d'expression des parlementaires en #France!
Et voilà pourquoi je continue à me battre en tant que présidente.
#EnsemblepourLesLibertes pic.twitter.com/POWGuQbmnZ— ENSEMBLE POUR LES LIBERTÉS (@EPLibertes) November 25, 2022
Martine Wonner a annoncé faire appel. « Cette décision est totalement scandaleuse. Je suis extrêmement et profondément inquiète quant à la liberté d’opinion et la liberté d’expression dans notre pays. Je savais que ce serait une décision politique. La justice ordinale avait-elle légitimité à me convoquer ? Toute la question est là. En tout cas, ça me donne toute l’énergie nécessaire pour continuer à me battre sur le plan politique. »
Le Média en 4-4-2.