Le médecin de plateau Jean-Paul Hamon sanctionné pour avoir traité Francis Lalanne d’abruti

Une sanction qui fait polémique

La décision de l’Ordre des médecins a suscité une vive réaction de la part du Dr Hamon, qui n’hésite pas à qualifier cette sanction de « scandale ». Selon lui, cette mesure décrédibilise l’institution qu’il représente. Pourtant, la chambre disciplinaire a estimé que les injures proférées par le médecin, bien que « compréhensibles dans un contexte de crise sanitaire », constituaient un manquement à ses obligations déontologiques. « Abruti », le terme utilisé par le Dr Hamon, a été jugé inapproprié pour un professionnel de santé censé incarner le respect et la retenue.

Le médecin Jean-Paul Hamon à propos de Francis Lalanne. pic.twitter.com/KSMHLGJOdU

— Diego Perret (@diegoperret86) July 18, 2021

Francis Lalanne, une cible controversée

Revenons sur les faits. En mars 2021, en pleine troisième vague de Covid-19, Francis Lalanne prenait la parole lors d’une manifestation pro-liberté à Nice. Le chanteur avait alors incité les participants à ne pas porter de masque, allant jusqu’à suggérer des utilisations pour le moins insolites de cette muselière. Des propos qui ont choqué bon nombre de médecins de plateaux TV.

Le Dr Hamon, un ton déplacé

Invité sur CNews pour réagir à ces déclarations, le Dr Hamon a laissé éclater sa colère. « Pourquoi on ne le colle pas au trou, ce mec ? », a-t-il lancé, qualifiant Francis Lalanne d’« abruti ». Des mots qui ont été jugés excessifs par l’Ordre des médecins. Le praticien, habitué des plateaux télévisés, a même ajouté : « On n’est pas obligé de jouer au con », une phrase qui n’a pas manqué de faire réagir. Francis Lalanne, loin de se laisser intimider, a immédiatement saisi l’Ordre des médecins. Si sa plainte avait été rejetée en première instance, l’appel a finalement abouti à la sanction du Dr Hamon.

Le Dr Hamon, entre indignation et obstination

Aujourd’hui, le Dr Hamon ne regrette rien. Bien au contraire, il estime que ses propos étaient justifiés. « Si j’étais procédurier, j’aurais moi-même pu poursuivre ce M. Lalanne pour mise en danger de la vie d’autrui », déclare-t-il, sans ambages. Le médecin envisage même de saisir le Conseil d’État pour contester la sanction, bien qu’il admette avoir « autre chose à faire ».