
Mardi 2 juillet 2024, un remue-ménage peu commun a secoué le 15e arrondissement de Paris. Les employés de la société HNET, las de l’indifférence de leur direction, ont décidé de faire entendre leur voix en manifestant devant l’un des locaux de l’entreprise. En grève depuis le 20 juin, ces travailleurs de l’ombre réclament le paiement intégral de leurs heures de labeur et le respect du code du travail.
Mais ce n’est pas tout. Un incident choquant a éclaboussé cette lutte sociale la semaine dernière. Un employé aurait été mordu par un chien de sécurité, appelé par leur patronne, lors d’une action syndicale. Cette attaque canine a propulsé le malheureux aux urgences hospitalières.
Le journaliste, Cemil Sanli, accompagné de Benoît Deverly à la caméra, s’est rendu sur place pour démêler cette situation des plus tendues. Il a confronté les revendications et les dénonciations des salariés à Françoise Herbeau, la patronne du groupe HNET.
Face aux doléances de ses employés, Françoise Herbeau a laissé échapper des propos teintés de racisme. « Franchement, je suis une blanche. Avec tous ces noirs, vous croyez qu’on n’a pas peur ?! Oui, je suis blanche. J’ai peur. Je dis la vérité, j’ai peur ! », a-t-elle lancé, avant de réaliser la portée de ses paroles. Prise de panique, elle a feint un rendez-vous pour tenter de s’éclipser discrètement.
🔴 « Franchement, je suis une blanche. Avec tous ces noirs, vous croyez qu’on n’a pas peur ?! »
Françoise Herbeau, patronne du groupe #HNET, s’emporte face à ses salariés grévistes.
👉🏽 Extrait de mon dernier reportage pour @LeMediaTV à voir ici : https://t.co/C2yrnTe5ts pic.twitter.com/JO5HS3NQjZ
— Cemil Şanlı (@Cemil) July 4, 2024
Voilà une patronne qui semble avoir une vision bien particulière de la gestion des ressources humaines. Au lieu de dialoguer avec ses employés, elle préfère les confronter à des chiens de garde et tenir des propos déplacés. Une stratégie de management pour le moins surprenante, qui ne manquera pas de faire réagir l’opinion publique.
Il semblerait que le dumping social et la main-d’œuvre bon marché en provenance d’Afrique soient devenus les alliés de choix du patronat pour réduire en esclavage moderne ceux qui fuient la misère pour nettoyer la « merde » que des patronnes comme Françoise Herbeau leur présentent comme une opportunité en or.
En effet, en profitant de la précarité de ces travailleurs, souvent sans-papiers, certaines entreprises n’hésitent pas à les exploiter en leur imposant des conditions de travail indignes et des salaires de misère.
Cette stratégie économique, qui repose sur l’exploitation de la détresse humaine, permet aux patrons peu scrupuleux de réduire leurs coûts de production et d’augmenter leurs profits. Mais à quel prix ?
Chez HNET, nettoyer les locaux semble être une tâche plus aisée que de nettoyer les propos de sa patronne. Espérons que cette affaire servira de leçon et que le dialogue social reprendra ses droits au sein de l’entreprise.
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