La journaliste vedette Shireen Abu Akleh a été assassinée par les forces israéliennes

mise à jour le 17/05/22

La journaliste chrétienne d’al-Jazeera Shireen Abu Akleh a été tuée à 51 ans ce mercredi par les forces israéliennes alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine, en Cisjordanie occupée.

« Dans ce qui est d’évidence un meurtre, en violation des lois et des normes internationales, les forces d’occupation israéliennes ont assassiné de sang-froid la correspondante d’al-Jazeera en Palestine, Shireen Abu Akleh, prise pour cible de tirs de barrage tôt ce matin », a réagi la chaîne qatarie dans un communiqué.

https://twitter.com/SenatorMushtaq/status/1524277291525808129

Un photographe de l’Agence France-Presse a confirmé les tirs de l’armée israélienne. Selon un ministre qatari, la reporter, qui portait une veste avec la mention « Presse » et un casque, a reçu une balle au niveau du visage. Un autre journaliste a été blessé d’une balle dans le dos lors des affrontements. Lire la suite…

Le journaliste d’Al Jazeera, Ali al-Samoudi, qui était à côté de Shireen, raconte le moment où elle a été tuée par les forces d’occupation israéliennes « La première balle m’a touché et la deuxième balle a touché Shireen. Ils l’ont tuée de sang-froid. »

Le journaliste ci-dessous détaille ce qui s’est passé. A 6h30, un véhicule transportant un groupe de journalistes est arrivé au premier rond-point du camp de réfugiés de Jénine. Ils étaient là pour couvrir un raid israélien sur le camp, et un certain nombre de tireurs d’élite israéliens étaient stationnés sur les toits. La journaliste Shireen Abu Akleh est descendue du véhicule, portant un casque et un gilet pare-balles clairement marqués PRESS. Un tireur d’élite israélien lui a tiré dessus, l’atteignant juste en dessous de son oreille. Elle est tombée près d’un mur et les tirs ont continué, empêchant les autres journalistes de l’atteindre.

https://twitter.com/dafaa_news/status/1524264890730438657

Le gouvernement Israélien fait circuler une vidéo sur les réseaux sociaux — exemple avec Meyer Habib sur son compte Twitter — qui laisse entendre que la journaliste a été tuée par les palestiniens. Sauf que la vidéo dont se sert le gouvernement d’occupation n’est pas du tout l’emplacement où est décédée la journaliste :

Les condamnations sont unanimes sur les réseaux sociaux :

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