Ce lundi 18 novembre 2024, le tribunal judiciaire de Versailles a accueilli une audience très attendue dans l’affaire Antoine Daoust, opposant l’ancien responsable du site « Fact And Furious » à Xavier Azalbert, directeur de publication de France-Soir. Ce litige, portant sur des accusations de fraude concernant des tests PCR supposément falsifiés, s’est déroulé dans un climat tendu. L’ancien fact-checker avait fermé son site « Fact And Furious » en novembre 2022 dans des circonstances précipitées, laissant planer de nombreuses interrogations. Depuis, ses méthodes, comme ses motivations, sont sous le feu des projecteurs. Un autre point notable de l’audience a été l’absence de Rudy Reichstadt, le fact-checker qui avait été cité dans l’affaire « Fonds Marianne ».
Un procès marqué par l’absence d’Antoine Daoust
Antoine Daoust, représenté par son avocat, Me Peltier (plus connu sous le pseudonyme Me Eolas), a choisi de ne pas être présent physiquement à l’audience. Cette absence, remarquée, a été commentée à plusieurs reprises, notamment en raison de la gravité des accusations portées : la vente de tests PCR présumés falsifiés.
Antoine Daoust défendu par Me Peltier plus connu sous le pseudo Me Eolas (membre de la Harcelosphère) a décidé de faire citer directement Xavier Azalbert plutôt que de procéder par la méthode habituelle d’une enquête. Monsieur Daoust ne s’est pas présenté, il sera représenté
— France-Soir (@france_soir) November 18, 2024
Des témoignages clés, dont celui de Malika Daoust
Le témoignage de Malika Daoust, ex-épouse d’Antoine Daoust, a livré des accusations lourdes. Selon elle, Antoine Daoust aurait falsifié des tests PCR, une pratique dont elle affirme avoir été témoin. Elle a également révélé une contradiction troublante : alors qu’il prônait publiquement la vaccination sur son site, il déconseillait à ses proches, dont elle, de se faire vacciner, évoquant des produits qu’il qualifiait de dangereux.
Nous apprenons que d’après madame Daoust, M. Daoust conseillait à sa famille de ne pas se faire vacciner, dénonçant des produits dangereux, alors que sur son site prônait le contraire.
— France-Soir (@france_soir) November 18, 2024
Un autre témoin essentiel, un médecin dont le nom apparaîtrait sur les tests PCR incriminés, a déclaré que ces documents contenaient des données fictives et absentes de ses propres bases de données médicales. Cette révélation a jeté une ombre sur la légitimité des tests et renforcé les accusations de falsification. Le médecin a insisté sur le fait qu’aucune des informations figurant sur les tests en question n’était en correspondance avec celles qu’il détenait dans son fichier médical, validant ainsi les accusations de fraude.
La Défense conclut comme il se doit en rappelant la factualité des faux tests PCR au nombre de 5. Faux tests confirmés par le médecin dont le nom apparait sur les documents et qui affirme que les noms sur ces tests n’existent pas dans sa propre base de données .
— France-Soir (@france_soir) November 18, 2024
Confrontation d’arguments entre les deux parties
L’avocat de Xavier Azalbert s’est appuyé sur la Charte de Munich des journalistes pour souligner le caractère rigoureux et éthique des enquêtes menées par France-Soir. À l’inverse, Me Peltier a qualifié France-Soir de « complotiste », critiquant leurs sources et leur collaboration avec des figures controversées comme les professeurs Perronne et Raoult.
Délibération et verdict attendu le 16 décembre
L’audience s’est conclue par une mise en délibéré. Xavier Azalbert, dans une déclaration finale, a défendu son rôle en tant que journaliste, affirmant :
« Je ne suis pas un policier. Nous avons apporté des preuves et protégé nos témoins quand ils le souhaitaient. »
Le tribunal rendra son jugement le 16 décembre 2024, une date qui marquera peut-être un tournant dans cette affaire médiatique.
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