
L’agression israélienne contre la FINUL
Jeudi 10 octobre, les troupes israéliennes ont une fois de plus franchi un seuil dangereux en prenant pour cible des positions de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Selon un communiqué officiel de la FINUL, deux Casques bleus ont été blessés après que des tirs israéliens ont frappé une tour d’observation située près du quartier général de la FINUL à Naqoura, au sud du Liban. Ces soldats de la paix ont dû être hospitalisés. Rappelons qu’il y a 700 Français dans la FINUL.
Des attaques multiples contre des positions onusiennes
Les forces israéliennes ne se sont pas contentées de viser une seule position. En effet, des tirs israéliens ont également touché une entrée de bunker à Ras Naqoura, où des soldats de la paix se trouvaient en sécurité. Ce n’est pas tout : un drone israélien a été observé survolant les positions onusiennes juste avant l’attaque. Ces actes délibérés posent la question de la sécurité des forces internationales déployées dans cette zone, malgré le mandat clair de la FINUL de maintenir la paix dans la région.
Des provocations en réponse aux déclarations d’Antonio Guterres
Ces frappes surviennent dans un contexte tendu où Israël a récemment demandé la délocalisation de la FINUL, une proposition fermement rejetée par Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies. Guterres a insisté sur le maintien des Casques bleus en poste, soulignant que leur présence est essentielle pour la stabilité de la région et qu’il est impératif de garantir la sécurité de tout le personnel de l’ONU. Cette attaque contre des soldats de la paix, venant quelques jours après ces déclarations, ressemble fort à une réponse agressive aux positions de l’ONU, remettant en cause le respect par Israël du droit international.
Une volonté d’intimidation claire
En plus des bombardements, la FINUL a accusé l’armée israélienne de désactiver volontairement les caméras de surveillance de l’une de ses positions, renforçant ainsi l’idée d’une intimidation planifiée. Ces actions montrent que les forces israéliennes cherchent non seulement à affaiblir la capacité de surveillance des Casques bleus, mais aussi à entraver les efforts diplomatiques menés par l’ONU pour maintenir une relative stabilité dans la région.
Réactions internationales : Israël sous pression
L’attaque israélienne n’est pas passée inaperçue sur la scène internationale. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Rome, exprimant son indignation après que des tirs d’un char israélien ont visé directement le QG de la FINUL.
🚨 La Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul) a confirmé que deux Casques bleus ont été blessés dans un tir de « char Merkava » de l’armée israélienne sur une tour d’observation du quartier général de la force onusienne à Naqoura. https://t.co/Wtb8EkxVvD
— L’Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) October 10, 2024
Vers une condamnation unanime ?
Alors que l’ONU continue d’appeler à une désescalade, Israël semble s’engager dans une stratégie de confrontation directe avec les forces de maintien de la paix. Les actions récentes, combinées aux efforts israéliens pour déplacer la FINUL, remettent en question l’engagement d’Israël à respecter les accords internationaux. L’indignation internationale monte, et la communauté internationale pourrait être amenée à sanctionner ces actes qui vont à l’encontre des conventions établies pour la protection des forces onusiennes.
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