Le CRIF : de la lutte contre l’antisémitisme au soutien à Israël
Le CRIF, créé initialement pour lutter contre l’antisémitisme et commémorer l’Holocauste, a vu son rôle évoluer au fil des décennies. À partir de la guerre des Six Jours en 1967, le soutien à Israël est devenu central pour l’organisation. Dans les années 90, le CRIF a travaillé pour un rapprochement israélo-arabe et a soutenu les accords d’Oslo. Cependant, depuis les années 2000, le Conseil a adopté une position plus radicale, qualifiant toute critique d’Israël d’antisémite. Son influence sur la politique française est indéniable : entre les dîners organisés chaque année avec les personnalités politique de premier plan et la célébration de Hanouka à l’Élysée, il n’est pas étonnant de constater que la France soutient (presque) toujours la politique israélienne.
Critiques et controverses autour du CRIF
Le CRIF est de plus en plus critiqué pour ses positions et ses actions. L’organisation a été accusée de faire pression pour interdire des manifestations pro-palestiniennes et de censurer des reportages qui ne suivent pas le narratif israélien. En 2012, l’ancien président du CRIF a même dénoncé la politique « mortelle » de l’organisation. Une partie des Juifs français, notamment l’Union juive française pour la Paix, critique le CRIF pour son soutien à une politique jugée raciste et dangereuse pour les Juifs. La chercheuse Esther Benbassa décrit le CRIF comme un lobby pro-israélien qui instrumentalise l’antisémitisme.
Le CRIIF est l’héritier de l’UGIIF de triste mémoire pour sa collaboration avec le nazisme, la GESTAPO. Des lieux de résidence des enfants juifs ont été donnés par exemple mais aussi des planques de juifs étrangers. Un tribunal confessionnel les a absous du chef du principe que ces individus collaboraient pour sauver leurs vies alors que d’autres sous la chasse des résistants de la dernière heure qui avaient des gages de patriotisme à donner, étaient tondues ou fusillés pour bien moins que cela. Remarquez que les juifs d’Allemagne ont plus que collaboré avec les services sociaux de Himmler, ce jusqu’en octobre 1942. L’Allemagne avait même assuré depuis 1933, une formation spécifique dont plus de soixante mille Allemands de confession juive ont bénéficié. Cette formation certifiée permettait à ces Allemands et leur famille de migrer vers la Palestine avec de multiples modalités d’aides et de prêts.