Enquête ouverte contre Meyer Habib après avoir qualifié la population de Gaza de « cancer »

Lors d’une interview sur Radio J, le 20 octobre 2023, Meyer Habib, que l’on ne présente plus pour ses discours plutôt polarisants, a fait savoir sans subtilité ce qu’il pense de la population palestinienne. Selon lui, cette communauté incarne une menace invasive, qu’il semble estimer comparable à une maladie incurable. Cette déclaration n’est pas passée inaperçue, et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) n’a pas tardé à réagir en déposant une plainte pour « incitation à la haine et injure publique aggravée ».

« La grande solidarité arabe ! Parce qu’ils savent aujourd’hui le cancer qu’est cette population. À qui on a tout donné. Israël est sorti de la bande de Gaza »

Petit rappel des « hauts faits » de Meyer Habib

Habib n’en est pas à son premier coup d’éclat. En décembre dernier, une demande de levée de son immunité parlementaire a été déposée par 39 députés, suite à une de ses interventions tonitruantes. Face à l’évocation des bombardements israéliens ayant fait des victimes civiles, Habib n’a rien trouvé de mieux que de lancer un : « Et ce n’est pas fini ! » Charmant, non ?

Justice. Une enquête ouverte pour les propos de Meyer Habib qualifiant la population de Gaza de « cancer » pic.twitter.com/JTFSj4awuN

— PIERRE VERNEφ (@PIERREVERNE) October 28, 2024

D’ailleurs, Meyer Habib est un proche de Benyamin Netanyahou, nommé aujourd’hui dans le monde entier comme le « Génocidaire ». Que ce soit dans l’enceinte de l’Assemblée ou dans les studios de radio, Habib n’a jamais caché ses opinions. Mais à force de foncer tête baissée, il semble avoir perdu de vue que les propos incendiaires peuvent parfois mener directement dans le collimateur de la justice.

Une enquête en cours… encore une fois

Une enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes, est actuellement en cours pour examiner cette énième sortie de route verbale. Et si certains pensaient que Meyer Habib s’assagirait après son éviction du siège de député, ils se sont clairement trompés.

Dans la sphère politique, on l’appelle souvent « le franc-tireur ». Certains pourraient même y voir un compliment. Mais cette fois-ci, son sens de la répartie pourrait bien lui coûter cher. Pour l’instant, les paris sont ouverts : la justice aura-t-elle enfin le dernier mot, ou Meyer Habib continuera-t-il de jouer les provocateurs ?