Économie

Ces robots pilotés à 11 000 km qui révolutionnent (ou pas ?) le travail humain

Watney Robotics, une entreprise spécialisée dans la robotique avancée, fait parler d’elle avec ses robots ultra-performants. Capables d’exécuter une multitude de tâches domestiques et professionnelles, ces machines fonctionnent sans interruption, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cependant, si cette prouesse technologique impressionne, elle suscite également des inquiétudes quant à son impact sur le monde du travail.

mise à jour le 27/11/24

Ces robots téléopérés, contrôlés à distance par des opérateurs humains.

Découvrez en vidéo l’une des prouesses des robots Watney Robotics : une téléopération en direct réalisée à plus de 11 000 kilomètres de distance. Ces machines fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans interruption, même dans les environnements les plus exigeants.

Des robots téléopérés : quand l’humain reste aux commandes

Contrairement aux robots entièrement autonomes, les machines de Watney Robotics sont téléopérées, ce qui signifie qu’un opérateur humain contrôle leurs actions à distance, souvent en temps réel. Ce système combine le meilleur des deux mondes :

  • La puissance et l’endurance du robot : il peut exécuter des tâches exigeantes 24/7, sans pause ni fatigue.
  • La dextérité et le jugement humain : l’opérateur assure une précision et une adaptabilité que les systèmes d’intelligence artificielle ne peuvent pas toujours offrir.

Watney Robotics a relevé un défi technologique majeur en permettant cette téléopération à très longue distance. Malgré des obstacles comme la latence réseau, des pertes de paquets ou des limitations de bande passante, leur système garantit une fluidité d’exécution impressionnante. Cela ouvre la porte à des interventions dans des environnements difficiles ou éloignés, sans mettre en danger les humains.

Une externalisation à bas coût en perspective ?

Si la téléopération est aujourd’hui une solution intermédiaire avant une automatisation totale, elle pourrait aussi engendrer une nouvelle forme d’externalisation du travail. Les opérateurs nécessaires pour contrôler ces robots pourraient être embauchés dans des pays à faibles coûts de main-d’œuvre.

Voici pourquoi cela pourrait poser problème :

  1. Un impact sur l’emploi local :
    Plutôt que de créer des postes d’opérateurs dans les pays où les robots sont déployés (comme la France), les entreprises pourraient recruter dans des pays où les salaires sont nettement plus bas. Cela entraînerait une perte d’emplois locaux au profit de travailleurs éloignés.
  2. Exploitation potentielle :
    Dans les pays où les protections sociales sont faibles et les salaires peu réglementés, ces emplois pourraient aggraver les inégalités mondiales en exploitant une main-d’œuvre bon marché pour des tâches exigeantes.
  3. Un détachement accru entre clients et travailleurs :
    Les consommateurs pourraient bénéficier des services sans jamais réaliser que les personnes qui contrôlent ces robots travaillent dans des conditions précaires à des milliers de kilomètres.

La véritable révolution ne réside pas seulement dans les robots, mais dans la manière dont nous choisirons de les intégrer à notre société.

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