L’urgence sanitaire sera maintenue au moins jusqu’à la fin août pour permettre aux policiers d’empêcher les rassemblements illégaux et d’assurer le bon fonctionnement de l’opération vaccination.
Selon nos informations, le gouvernement Legault ne souhaite pas se départir de cet outil qui lui confère de larges pouvoirs, notamment d’interdir les rassemblements dans les domiciles, d’imposer le port du masque au travail, et d’élargir certains actes médicaux pour permettre à plusieurs professions de participer à l’opération vaccination.
Mardi dernier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait mis le feu aux poudres en déclarant que l’urgence sanitaire serait maintenue « tant que les conventions collectives ne seraient pas signées » avec les syndiqués du secteur public, une déclaration qui est devenue virale, surtout chez les salariés de l’État.
Où sont les oppositions bordel?
?COVID-19 au Québec: l’urgence sanitaire tout l’été | JDM https://t.co/IdBpkJlAxk
— Guy Bolduc ? (@GuyBolduc) May 22, 2021
M. Dubé a affirmé par la suite qu’il s’était mal exprimé, et qu’il souhaitait surtout maintenir les primes Covid-19.
Mais s’il commence à réfléchir à une sortie de la gouvernance par décrets liés à l’urgence sanitaire, ce ne sera pas pour bientôt. À la fin de l’été, lorsque 75 % des Québécois auront reçu leur deuxième dose de vaccin contre le Covid-19 et que le système de paliers de couleur sera abandonné, il y aura alors une réflexion sur le retour à la normale, nous dit-on.
Québec voudra conserver certains éléments positifs « hérités » de la pandémie, comme la télémédecine et la justice à distance. Mais ce qui a été décrété au début de la crise ne tiendra plus : cette fois-ci, il faudra négocier, notamment avec les syndicats de médecins.