Justice

Anticor dénonce le non-renouvellement de son agrément par le gouvernement

L'association anticorruption Anticor exprime son indignation face au refus catégorique du renouvellement de son agrément par le gouvernement. Vincent Brengarth, avocat d'Anticor, annonce une saisie prochaine de la justice administrative pour contester vigoureusement cette décision, qu'il qualifie de totalement infondée et arbitraire.

mise à jour le 29/12/23

Le gouvernement dit non à Anticor ! L’association dénonce un rejet infondé et prépare une saisie de la justice administrative.

Pour Anticor, cette démarche administrative est le reflet d’un État qui redoute les actions entreprises par la société civile dans la lutte contre la corruption, remettant ainsi en question son impératif d’exemplarité. Selon les membres de l’association, ce rejet est perçu comme un cadeau de Noël pour les corrupteurs, affaiblissant ainsi considérablement les efforts pour combattre la corruption et éroder davantage le devoir d’exemplarité au sein de l’administration publique.

Paul Cassia, vice-président d’Anticor, exprime son inquiétude quant à l’image démocratique de la France, soulignant l’importance de justifier toute décision impactant leur action. Il souligne le caractère lâche de ce retrait d’agrément, contribuant à un recul de l’éthique publique.

« Le 23 décembre 2023, Elisabeth Borne s’est déportée au profit de la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Soit six mois après avoir reçu notre demande d’agrément et à trois jours de la date butoir pour y répondre. Ce déport peut s’expliquer par la mise en cause de Mme Borne dans deux affaires portées par Anticor : la Tour triangle et la privatisation des autoroutes. »
L’association Anticor

Élise Van Beneden, présidente d’Anticor, rappelle la place primordiale de la lutte contre la corruption dans la préservation de la démocratie, faisant référence à la Déclaration des droits de l’homme. Elle insiste sur le fait qu’Anticor, fort de ses 7 000 membres engagés à travers des groupes locaux, se mobilise activement contre la corruption. Ainsi, cette décision gouvernementale affecte profondément leur action.

Elle souligne également le caractère implicite du refus d’agrément après une instruction de six mois par la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces, durant laquelle aucune faute n’a été relevée à l’encontre de l’association. Cette décision, bien que prévisible selon Anticor, met en évidence le malaise que suscitent leurs actions contre la corruption au sein du gouvernement.

Raphaël Maurel, juriste, pointe du doigt le problème intrinsèque de cette situation, où le gouvernement fait office de juge et partie, remettant en cause l’équité des décisions prises dans ce contexte.

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