Les écrans sont partout, parfois un peu trop. Ce texte, accompagné d’une douce mélodie, m’a été inspiré sur le chemin de l’école de ma fille.
Ambiance étrange quand je marche dans les rues de ma ville
Plus de zombies que d’êtres humains. Je suis dans Résident Evil
Des corps sans âmes se déplacent le teint blafard
Leur visage éclairé mais leur esprit hagard
Tous ces avatars de leurs propres personnes
Le nez collé à leur téléphone, une nouvelle race de sous-homme
Par la machine, endoctrinés
Ils lui vouent un culte sans borne, avec l’acuité d’un borgne
Ils lorgnent sur le monde à toute vitesse
Tout doit aller très vite mais c’est seulement par paresse
Et délaissent la vraie vie et les autres
La 4G clé du paradis, ils sont tous des apôtres
Les gens sont convaincus qu’ils sont connectés
Je les crois plutôt déconnectés …
Et c’est la même chose de Nevers à Paris
De Berlin à Madrid aux states ou en Russie
Les mêmes gênes numériques se développent
Le monde réel se morcelle et il éclate en blocs
Déstockage de nos données personnelles
Tout doit disparaître dans la matrice universelle
Universal fait son beurre dans le divertissement
Détourne le regard du monde et participe à l’abêtissement
Par écran, plus besoin de prédicateurs
T’as BFM toute la journée et le soir t’as le 20h
ça me fait peur mais la chute, elle est sans limite
Je serais bientôt un indien au milieu des Inuits
Les gens sont convaincus qu’ils sont connectés
Je les crois plutôt déconnectés …
Mais c’est comme ça, je ne vais pas changer l’histoire
Pas non plus manichéen, tout n’est pas forcément noir
Force est de croire qu’il y a du bon sur la toile
Que tous les esprits libres peuvent enfin tomber le voile
Et ces histoires d’amour, de rencontres
Des unions et du bonheur, on ne peut pas être contre
ça compte, mais ne doit en aucun cas
être l’arbre qui cache la forêt nous valons mieux que cela
Contrez-vous désormais à regarder le vrai monde
Levez la tête de vos écrans ce qu’il y a la ronde
mérite une attention toute particulière
Sous peine de disparaître et de laisser un goût amer
Vous êtes tous convaincus d’être connectés
Je vous crois plutôt déconnectés.